Nicaragua : au moins 292 personnes sont mortes dans les manifestations contre le régime
La vague de protestations, déclenchée le 18 avril dernier, contre le gouvernement du président Daniel Ortega est d'une ampleur inédite au Nicaragua.
Le bilan des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre s'alourdit au Nicaragua. Selon un nouveau bilan du Centre nicaraguayen des droits de l'homme (CENIDH), lundi 23 juillet, au moins 292 personnes sont mortes dans le pays, depuis le début des manifestations contre le gouvernement du président Daniel Ortega, au pouvoir depuis onze ans.
Parmi ces victimes, le CENIDH recense 20 policiers, et quelque 30 paramilitaires ou sympathisants du gouvernement. L'Association nicaraguayenne pour les droits de l'homme (ANPDH), dénombre, de son côté, 350 morts et 2 000 blessés. Le gouvernement n'a pas donné, quant à lui, de chiffres officiels, et reconnaît uniquement la mort de policiers et de partisans du régime.
Ortega écarte toute démission
La vague de manifestations contre Ortega, déclenchée le 18 avril par un projet de réforme de la sécurité sociale vite abandonné, est d'une ampleur inédite dans le pays. Les manifestants réclament le départ du président, au pouvoir depuis 2007 après l'avoir été entre 1979 et 1990. Ce dernier est accusé d'instaurer une "dictature" avec son épouse Rosario Murillo, la vice-présidente du pays.
Daniel Ortega, 72 ans, a écarté toute démission lundi. Il refuse également d'avancer les prochaines élections prévues en 2021, et dénonce une "conspiration de l'opposition" visant à le renverser.
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