: Vidéo Au Nicaragua, le pays sous haute tension pour réclamer le départ du Président Ortega
Trois mois. C’est le laps de temps depuis lequel le Nicaragua a basculé dans le chaos. Entre manifestations quotidiennes et affrontements avec les forces de l’ordre, le peuple nicaraguayen demande le départ du Président Daniel Ortega.
"C’est un dictateur, nous l’avons soutenu des les années 80 mais on en a assez de la répression du peuple et je suis un ancien guérillero". Abandonné de ses anciens soutiens, telle est la position du Président Daniel Ortega. Depuis trois mois, ce pays - le plus pauvre d’Amérique centrale - a basculé dans le chaos. Chaque jour, des milliers de Nicaraguayens défilent dans les rues afin d’exiger le départ du chef de l’État. À ces manifestations s’ajoutent des barricades dressées dans la plupart des villes du pays.
Un ancien révolutionnaire
Daniel Ortega est accusé d’imposer une dictature avec son épouse, la vice-présidente, Rosario Murillo. Par conséquent, les manifestants veulent la tenue de nouvelles élections. Ce à quoi le Président dit ne pas être opposé. "Comme la loi le dicte, il y aura un temps pour les élections, chaque chose en son temps", a-t-il récemment déclaré.
Ancien révolutionnaire, Daniel Ortega a dirigé le Nicaragua de 1979 à 1990 à la suite d’un soulèvement populaire. Revenu au pouvoir en 2007, l’homme a été accusé d’avoir truqué les élections pour remporter la victoire.
Un mouvement réprimé
En 2018, c’est une réforme sur les retraites qui a déclenché ce nouveau soulèvement du peuple. Si la mesure a depuis été abandonnée, cela n’a pas apaisé les esprits. Au contraire. Le 14 juillet 2018, deux groupes de paramilitaires pro-gouvernements ont donné l’assaut sur une église où s’étaient retranchés des étudiants. Bilan de l’opération : deux étudiants tués.
Depuis le début du soulèvement, plus de 270 morts sont à déplorer ainsi que 1800 blessés.
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