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Ouragan Dorian aux Bahamas : "les dons sont très faibles", regrette le Secours populaire

Seuls 2 000 euros de dons avaient été récoltés vendredi 6 septembre, selon la secrétaire nationale du Secours populaire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des sinistrés attendent leur évacuation sur un quai aux Bahamas, le 7 septembre 2019. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

"C'est tout à fait important que les médias puissent relayer l'appel aux dons financiers. Il y a nécessité dans cette solidarité. L'argent est vraiment ce qui est le plus utile en termes d'efficacité", explique Corinne Makowski, secrétaire nationale du Secours populaire, dimanche 8 septembre sur franceinfo, alors que l'ouragan Dorian a provoqué d'importants dégâts aux Bahamas.

"Les dons sont très faibles : vendredi 6 septembre nous étions à 2 000 euros, comparativement avec une catastrophe qui s'était passée fin septembre en Indonésie [un tsunami en 2018], nous étions au bout de 5 jours à 73 000 euros, donc c'est très faible", regrette-t-elle. L'association a lancé un appel aux dons sur son site internet pour venir en aide aux victimes de l'ouragan Dorian, qui a fait au moins 43 morts selon un dernier bilan qui pourrait s'alourdir.

"On parle en dons financiers, parce qu'on peut transformer l'argent en matériel qui répond précisément aux besoins au moment où nous organisons la solidarité", précise-t-elle.

Pour Corinne Makowski, si les dons sont faibles c'est parce que "les gens pensent aux Bahamas comme paradis fiscal, une île paradisiaque. C'est sûrement le paradis pour beaucoup de personnes, ça l'est sûrement moins pour tous ceux qui vivaient dans la pauvreté, la précarité", ajoute-t-elle.

"Les personnes ne vont pas se remettre de cette catastrophe en quelques jours"

Cependant, la secrétaire nationale du Secours populaire garde espoir que le niveau des dons reparte à la hausse : "Je pense que depuis ces deux, trois jours où les images parviennent, on voit toute la détresse, la dévastation de ces îles, on espère que ça va déclencher des dons".

"On sait aussi qu'il y avait des entreprises qui vivaient du tourisme, il y a des sociétés françaises qui intervenaient sur place, donc ça peut peut-être mobiliser de ce côté-là. On l'espère. C'est nécessaire aujourd'hui et c'est nécessaire dans la durée, parce que les personnes ne vont pas se remettre de cette catastrophe en quelques jours", conclut Corinne Makowski.

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