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Pérou : l'ex-président critique le nouveau pouvoir, des manifestations dans tout le pays

Le Parlement péruvien a voté, lundi, la destitution du populaire chef de l'Etat, Martin Vizcarra, sur fond d'accusation de pots-de-vins qu'il aurait reçus en tant que gouverneur en 2014. L'ancien président nie farouchement ces accusations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants contre la destitution de l'ex-président péruvien Martin Vizcarra à Lima, au Pérou, le 12 novembre 2020.  (ERNESTO BENAVIDES / AFP)

Trois jours après avoir été destitué, l'ex-président péruvien Martin Vizcarra a mis en cause une nouvelle fois, jeudi 12 novembre, la légitimité du nouveau pouvoir, tandis que des milliers de manifestants dans tout le pays ont exprimé leur rejet du nouveau président Manuel Merino.

"La légalité est en question et la légitimité, que donne le peuple, nous la voyons dans la rue" avec les manifestations contre le nouveau président Manuel Merino, a déclaré Martin Vizcarra devant le bureau du procureur, où il devait être entendu dans une affaire de corruption présumée qui lui a valu sa destitution.

Moins de deux mois après une première tentative, le Parlement péruvien a voté lundi la destitution du populaire chef de l'Etat, pour "incapacité morale", sur fond d'accusation de pots-de-vin présumés qu'il aurait reçus en tant que gouverneur en 2014. L'ancien président nie farouchement ces accusations.

Des milliers de manifestants vêtus de noir 

Martin Vizcarra, qui jouit d'une cote de popularité record, a également défendu le droit de ses partisans de manifester pacifiquement, alors que sa destitution a donné lieu depuis mardi à plusieurs rassemblements à Lima et dans d'autres villes du pays.

Jeudi, des milliers de personnes ont une nouvelle fois mené des "cacerolazos", les concerts de casseroles utilisés en Amérique latine pour manifester sa colère. Souvent vêtues de noir, elles se sont rassemblées, non seulement à Lima mais aussi dans plusieurs villes du pays.

Dans la capitale, un groupe qui tentait d'atteindre le Congrès a été dispersé par la police à coup de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont brûlé des objets et jeté des pierres et des bâtons sur les policiers.

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