Plus de 70 mineurs chiliens se sont retranchés sous terre pour exiger leurs salaires
Ils se sont isolés à 900 mètres sous la terre et refusent de recevoir de l'eau ou de la nourriture.
Au fond du trou. Plus de 70 mineurs chiliens, en grève depuis deux semaines pour exiger le paiement d'arriérés de salaires, se sont retranchés à 900 m sous terre et ne veulent plus recevoir ni eau ni nourriture, a rapporté lundi 24 août au soir un responsable syndical.
"Ils ont bloqué les accès, ils les ont fait s'écrouler, ce qui empêche d'arriver là où ils se trouvent. Ils n'ont pas de moyen de communication et ont dit qu'ils ne voulaient ni nourriture, ni eau", a déclaré à des médias locaux Luis Chandia, président du syndicat de la mine de charbon Santa Ana, dans la région de Concepcion, à environ 550 km au sud de Santiago.
Les grévistes s'exposent au manque d'oxygène
Au total, 73 mineurs se sont mis en grève le 11 août et se sont retranchés dans les galeries, à 650 m sous terre, pour obtenir le versement de leurs salaires bloqués depuis juin. La mine emploie plus de 170 personnes. Luis Chandia a précisé que les grévistes avaient décidé de descendre à 900 mètres, où ils s'exposent à des problèmes de santé et d'approvisionnement en oxygène. En 2010, 33 mineurs étaient restés bloqués plus de deux mois.
Les mineurs affirment qu'ils poursuivront leur mouvement jusqu'à ce que leurs exigences soient satisfaites par les dirigeants du site, opéré par un consortium constitué par deux hommes d'affaires locaux. Mais ces derniers affirment avoir cédé la mine à un troisième homme et disent n'être pas concernés par le conflit actuel. Le gouvernement a fourni des aides financières aux familles des mineurs et a intenté une action en justice en défense des grévistes.
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