Un juge argentin ordonne l'arrestation du président nicaraguayen Daniel Ortega pour "violation systématique des droits de l'Homme"

Le gouvernement de Daniel Ortega et de son épouse "est peut-être la dictature la plus sanglante qui ait jamais existé sur le continent", estime l'avocat qui a déposé plainte.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Daniel Ortega, à Caracas (Venezuela), le 14 décembre 2024. (JUAN BARRETO / AFP)

Un juge argentin a ordonné l'arrestation du président nicaraguayen Daniel Ortega et de son épouse Rosario Murillo, ainsi que d'une dizaine de collaborateurs, pour "violation systématique des droits de l'Homme" dans ce pays d'Amérique centrale,déclare lundi 30 janvier l'avocat qui a déposé la plainte.

"Le juge fédéral Ariel Lijo a ordonné l'assignation à comparaître et le mandat d'arrêt international de Daniel Ortega et Rosario Murillo", estime Dario Richarte. L'affaire est basée sur le principe de la compétence universelle, qui permet aux pays de poursuivre les crimes contre l'humanité quel que soit le lieu où ils ont été commis, explique-t-il. 

Le gouvernement de Daniel Ortega et de son épouse "est peut-être la dictature la plus sanglante qui ait jamais existé sur le continent", considère Dario Richarte. Les crimes dont ils sont accusés comprennent "l'assassinat, la privation grave de liberté, la disparition forcée de personnes, la torture, la déportation ou le transfert forcé de population et la persécution d'un groupe ou d'une collectivité".

Un "plan criminel de répression"

La plainte a été déposée en août 2022 par un groupe de professeurs de l'Université de Buenos Aires dirigé par Dario Richarte. Un mandat d'arrêt a également été émis à l'encontre de "chacun des responsables de la structure étatique, policière, militaire et paramilitaire, pour crimes contre l'humanité", a-t-il ajouté.

La plainte évoque un "plan criminel de répression" et s'appuie sur des témoignages de victimes restées anonymes. L'action en justice "a été élargie au fur et à mesure que la dictature commettait de nouvelles violations des droits de l'Homme", précise l'avocat.

Mi-décembre, l'ONG Amnesty international avait estimé que "personne n'est à l'abri" du "modèle répressif" mis en place au Nicaragua par le gouvernement du président Ortega, qui menace les droits humains d'une manière "sans précédent".

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