Rugbymen français accusés de viol : le placement en résidence surveillée est "une déclaration de confiance envers eux", affirme l'avocat des joueurs
Ils ne sont plus derrière les barreaux, mais surveillés à domicile. Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymen français mis en examen pour viol en réunion, ont quitté la prison de Mendoza en Argentine, mercredi 17 juillet en fin de journée. Les deux sportifs ont obtenu une assignation à résidence du parquet de Mendoza, comme le demandait leurs avocats. Le niveau de preuves atteint et l'absence d'un risque de fuite ont permis l'autorisation d'une détention à domicile, selon le bureau du procureur.
Les deux rugbymen sont arrivés dans la maison louée par leurs familles, mercredi vers 17h30. Les retrouvailles avec leurs proches ont été chargées d'émotion. “La réaction des familles a provoqué une émotion impressionnante, affirme leur avocat German Hnatow. Il faut comprendre qu’ils ont fait pus de 12 000 kilomètres pour venir les accompagner dans ce moment difficile."
"Ils sont persuadés de leur innocence, donc les retrouvailles étaient très importantes pour les familles. Beaucoup de larmes, des pleurs, d’émotion."
German Hnatow, avocat des deux rugbymenà franceinfo
Pour obtenir une assignation à résidence, les avocats ont dû démontrer que Hugo Auradou et Oscar Jegou ne ne risquaient pas de sortir du pays, ni d'entraver l’enquête. En à peine trois jours, c'était chose faite. "Nous sommes très contents. Le transfert à un domicile privé n’est pas un bénéfice, c’est un droit, martèle leur avocat Rafael Cuneo Libarona. Ca ne veut pas non plus dire qu’ils sont innocents ou coupables. C’est une déclaration de confiance de la justice envers eux. Donc, le processus continue et nous allons continuer d’apporter des preuves."
L'avocat des deux joueurs le rappelle, l’enquête ne fait que commencer. La justice doit encore entendre des témoins et notamment des joueurs français présents dans les chambres voisines. Il faut aussi analyser les caméras de surveillance et réaliser des expertises auditives dans l’hôtel où résidaient Hugo Auradou et Oscar Jegou, car la victime aurait appelé au secours à plusieurs reprises. Ces investigations aideront sûreùment à faire la lumière sur ce qu'il s’est passé cette nuit du 6 juillet.
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