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Armes chimiques en Syrie : Damas autorise l'inspection du site

Le régime de Bachar Al-Assad a accepté que des inspecteurs de l'ONU se rendent dans la banlieue de Damas, sur le site de l'attaque chimique présumée de mercredi. Une décision qui intervient 24 heures après l'arrivée dans la capitale syrienne d'une émissaire de l'ONU, et alors que les pays occidentaux se montrent de plus en plus menaçants à l'encontre du régime syrien.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

C'était une demande pressante de la communauté internationale. Le régime syrien accepte que des inspecteurs de l'ONU se rendent sur le site de l'attaque chimique présumée de mercredi, près de Damas, selon un communiqué du ministère syrien des
Affaires étrangères. "Un accord a été conclu aujourd'hui à
Damas entre le gouvernement syrien et les Nations unies
pendant la visite de la haute représentante de l'ONU pour le désarmement, Angela
Kane, pour permettre à l'équipe des Nations unies d'enquêter sur les allégations d'usage d'armes chimiques dans la
province de Damas
", a indiqué le ministère. Cet accord "entre en vigueur
immédiatement
", a-t-il précisé.

Le régime syrien nie toute implication

Des inspecteurs de l'Onu sont déjà en Syrie
depuis le 18 août
, mais ils n'avaient
jusqu'à présent pas l'autorisation de se rendre sur ces sites-là,
situés dans la périphérie de la capitale. Ils commencerton à enquêter dès lundi. Le ministre syrien des
Affaires étrangères Walid Mouallem a assuré que la Syrie était "disposée à
coopérer avec l'équipe des inspecteurs pour prouver que les allégations des groupes
terroristes
(rebelles, ndlr) sur l'utilisation par les troupes syriennes
d'armes dans la région de la Ghouta orientale sont mensongères
". L'attaque chimique présumée de mercredi a fait, selon les rebelles, de 500 à 1 300 morts.

Face à la menace d'intervention militaire des pays occidentaux, la
Russie, puissant allié du régime syrien, a appelé
Washington à ne pas commettre d'"erreur tragique ", alors qu'un responsable
américain a affirmé qu'il restait "très peu de doutes " sur l'usage d'armes
chimiques en Syrie, longtemps considéré par Washington comme
une "ligne rouge ".

Sur le terrain, les violences continuent. Ce dimanche le gouverneur de la province de Hama, dans le centre du pays, a été assassiné dans un attentat à la voiture piégée. La télévision d'Etat impute ce crime aux rebelles.

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