Cet article date de plus d'onze ans.
Birmanie: les moines hébergent les plus pauvres
Le boom immobilier en Birmanie, sous l'effet de l'ouverture du pays depuis deux ans, a jeté à la rue des centaines de familles. A Rangoun, un monastère bouddhiste les accueille, leur permettant de construire une maisonnette sur leur terre. Mais désormais la place manque.
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2400 familles vivent sur les terres de ce monastère de la banlieue de Rangoun. Chacune s'est vu attribuer une parcelle de 20 m² pour y construire une minuscule maison. Dérisoire sûrement, mais quand on ne possède rien, c'est toujours un toit.
Car à Rangoon, les plus pauvres sont comme toujours les premières victimes de la spéculation immobilière. En un an, le loyer moyen d'un petit appartement a augmenté de 25%. Dans certains quartiers, les loyers ont doublé en deux ans.
Les pauvres ne peuvent plus suivre. Jetés à la rue par des loyers exorbitants.
En seize mois, les terres du monastère ont fait le plein. Impossible de construire d'avantage. Les moines essaient de trouver de l'argent pour acheter plus de terrain.
De son côté, le gouvernement ne reste pas les bras balants. Il a lancé un programme de construction de logements à bas coût en banlieue. Des logements encore trop chers, disent les opposants.
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