Crise des sous-marins australiens : la France a été traitée de façon "inacceptable", dénonce la présidente de la Commission européenne
"Il y a beaucoup de questions en suspens qui doivent obtenir des réponses", a jugé Ursula von der Leyen dans un entretien avec la chaîne américaine CNN.
La présidente de la Commission européenne a dénoncé, lundi 20 septembre, la manière dont la France a été traitée dans l'affaire du contrat de sous-marins rompu par l'Australie. "Il y a beaucoup de questions en suspens qui doivent obtenir des réponses", a jugé Ursula von der Leyen dans un entretien avec la chaîne américaine CNN, qui doit être diffusé dans la soirée. "L'un de nos États membres a été traité d'une manière inacceptable. Nous voulons savoir ce qui s'est passé et pourquoi", a-t-elle déclaré dans un extrait twitté par la journaliste Christiane Amanpour.
Exclusive: @EU_Commission President @vonderleyen reacts to the AUKUS fallout. “One of our member states has been treated in a way that is not acceptable,” she tells me. “We want to know what happened and why.”
— Christiane Amanpour (@camanpour) September 20, 2021
Full interview airs at 7pCET @CNNi and tonight @PBS (listings vary). pic.twitter.com/RFdm50Im09
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, l'Australie a annulé un contrat d'achat de sous-marins français établi en 2016 pour un montant de 56 milliards d'euros. Canberra a pris cette décision dans le cadre d'un pacte de sécurité conclu avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui inclut la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à l'Australie. Pour marquer sa colère, la France a rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis, un acte sans précédent vis-à-vis de cet allié historique, de même que celui en Australie. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE doivent examiner lundi soir les conséquences de ce pacte de sécurité, nommé Aukus, au cours d'une réunion en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, a annoncé un porte-parole de la Commission européenne.
Les Etats-Unis accusés de "manque de loyauté"
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a quant à lui dénoncé un "manque de loyauté" . L'UE demande à Washington une "clarification" pour "tenter de mieux comprendre quelles sont les intentions derrière" l'annonce d'un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, "car c'est incompréhensible", a-t-il dit à des journalistes à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
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