Birmanie : Joe Biden brandit la menace de sanctions, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mardi

Article rédigé par franceinfo
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Joe Biden s'apprête à signer un texte dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 28 janvier 2021, à Washington DC. (MANDEL NGAN / AFP)

L'armée a arrêté la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi, proclamé l'état d'urgence pour un an et placé ses généraux au pouvoir.

Ce qu'il faut savoir

La réponse internationale s'organise. Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion d'urgence à huis clos sur la situation en Birmanie, mardi 2 février dans la matinée. "Ce qui est important, c'est que la communauté internationale parle d'une seule voix", plaide l'ONU, après que de nombreux Etats et organisations ont condamné le coup d'Etat survenu lundiL'armée a renversé le gouvernement et arrêté la cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi (parti LND), afin, selon les militaires, de préserver la "stabilité" de l'Etat. 

>> Ce direct est désormais terminé.

Joe Biden menace de prendre des sanctions. Le président américain, Joe Biden, a appelé l'armée birmane à rendre "immédiatement" le pouvoir, annonçant un réexamen "immédiat" des sanctions levées au cours de la décennie écoulée. "La communauté internationale doit parler d'une seule voix pour exiger de l'armée birmane qu'elle rende immédiatement le pouvoir", a-t-il écrit.

. L'UE réclame le respect des élections. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a "fermement" condamné ce coup d'Etat dans un tweet. Il a également réclamé la libération de "tous ceux qui ont été illégalement détenus". "Le résultat des élections doit être respecté et le processus démocratique doit être rétabli", a-t-il écrit. 

Le comité Nobel "scandalisé". Le comité Nobel norvégien s'est dit "scandalisé" par le coup d'Etat en Birmanie et par l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991, et de plusieurs autres dirigeants, dont il a réclamé la "libération immédiate".

Un quadrillage par les militaires. Le coup d'Etat s'est fait sans effusion de sang, l'armée se contentant de bloquer les routes autour de la capitale avec des soldats en armes et des véhicules blindés, tandis que des hélicoptères la survolaient. A Rangoun, les militaires se sont notamment emparés de l'hôtel de ville et ont fermé l'accès à l'aéroport international.

L'armée au pouvoir. Myint Swe, qui dirigeait le puissant commandement militaire de Rangoun, devient président par intérim pour un an, un poste largement honorifique. Le contrôle "législatif, administratif et judiciaire" va revenir au général Min Aung Hlaing, qui concentre désormais quasiment tous les pouvoirs.