Air Asia : une panne à l'origine du crash ?
Selon les données recueillies par les enregistreurs de vol, le pilote a désactivé deux calculateurs avant le crash. Il était donc en train de gérer une panne avant le décrochage de l'appareil, révèle "Le Point".
L'enquête sur le crash de l'avion d'AirAsia, qui a fait 162 morts le 28 décembre 2014, porte ses fruits. D'après les différents enregistreurs de vol, le pilote a quitté son poste pour relancer deux calculateurs Flight Augmentation Computer (FAC), qui gèrent entre autres le pilote automatique. Il a laissé le copilote au commande, qui aurait perdu le contrôle de l'appareil, détaille Le Point samedi 31 janvier.
D'après l'hebdomadaire, le pilote aurait pu effectuer la manœuvre en restant à sa place, mais a préféré quitter son poste pour éteindre manuellement les calculateurs. "Cette opération inhabituelle n'est pas préconisée par les manuels du constructeur Airbus, ni dans ceux des compagnies aériennes utilisatrices de l'A320", note Le Point.
L'avion est sorti du domaine de vol
Pendant que le pilote effectuait cette réinitialisation, le copilote, ainsi privé de l'assistance du pilote automatique "a tiré sur le manche pour mettre l'avion en montée" afin "d'éviter une perturbation météorologique", poursuit Le Point qui retrace les instants qui ont précédé le crash. "Avec un taux de montée trop fort, l'avion est sorti du domaine de vol. Si les FAC avaient été opérationnels, l'action du pilote aurait été limitée pour que l'avion monte à environ 1 000 pieds par minute, le taux correspondant à la masse de l'avion et à son altitude, et non pas 6 000 pieds par minute, et ne pas arriver ainsi au décrochage", explique l'hebdomadaire.
Mais pourquoi le pilote intervenait-il sur ces FAC ? Impossible de le dire pour l'instant, poursuit Le Point, en raison du silence total des autorités indonésiennes. Si des sources indiquent que ces calculateurs avaient rencontré une défaillance quelques jours avant l'accident, les autorités maintiennent quant à elles que l'avion étaient "en parfait état de maintenance", rappelle l'hebdomadaire.
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