Cet article date de plus de neuf ans.

Disparition de l'avion d'AirAsia : la Malaisie à nouveau sous le choc

Après la disparition du MH370 et le crash du MH17, c'est la troisième catastrophe qui frappe une compagnie malaisienne cette année.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les familles des passagers du vol d'AirAsia, porté disparu le 28 décembre 2014, attendent avec angoisses des nouvelles de leurs proches, à l'aéroport de Surabaya (Indonésie). (BEAWIHARTA BEAWIHARTA / REUTERS)

C'est une année tragique qui se termine pour les Malaisiens. Encore sous le choc de la perte de deux appareils de la Malaysia Airlines, ils doivent faire face depuis dimanche 28 décembre à la disparition d'un Airbus d'AirAsia, avec 162 personnes à bord. Après la disparition toujours mystérieuse en mars du vol MH370 à destination de Pékin (Chine), puis le crash, en juillet, dans l'est de l'Ukraine du vol MH17, probablement abattu par un missile sol-air, il s'agit de la troisième catastrophe pour compagnie malaisienne depuis le début de l'année.

> L'année 2014 a-t-elle été vraiment catastrophique pour l'aviation civile ?

"Pourquoi ce pays subit-il autant d'épreuves ?, s'est interrogé Subramaniam Gurusamy, dont le fils se trouvait parmi les 239 victimes du vol MH370. Quand les désastres s'abattent sans prévenir, c'est très douloureux. S'agit-il d'une malédiction ? Je crois que nous sommes maudits."

Prières sur les réseaux sociaux

Ce père endeuillé résume ainsi le désarroi de nombreux Malaisiens au moment où ils célèbrent les fêtes de fin d'année. D'autant que s'ajoute à cette disparition de graves inondations, qui ont fait plus de 160 000 déplacés, les pires à toucher le pays depuis plusieurs décennies.

Les usagers des réseaux sociaux ont offert aux proches des disparus de prier pour eux, notamment via le mot-dièse #prayforQZ8501. "Je prie personnellement pour tous les passagers et membres d'équipage de l'Airbus A320 d'AirAsia QZ8501. Et spécialement pour mon cousin, le steward Oscar Desano", écrit sur Twitter Paris Duarte.

A travers tout le pays, des cierges ont été allumés dans les églises. "Nous sommes de tout cœur avec les familles qui attendent dans l'angoisse des informations sur la localisation de l'appareil", écrit le conseil des églises de Malaisie sur sa page Facebook.

Pour Harussani Zakaria, mufti de l'Etat de Perak, dans le nord du pays, la disparition de l'avion comme les inondations sont imputables aux rivalités politiciennes. "En raison des combats politiques permanents, Allah nous met à l'épreuve. De tels incidents sont un test, a-t-il affirmé. Nous devons nous unir et promouvoir la paix entre les peuples. Je prie pour les familles et j'espère (que les personnes à bord de l'avion) rentreront indemnes à la maison."

Pas de rapport entre le QZ8501 et le MH370

Le Premier ministre malaisien Najib Razak a, lui aussi, utilisé les réseaux sociaux pour exprimer sa solidarité. "J'ai appelé le président (indonésien) Joko Widodo. J'ai exprimé notre profonde préoccupation. J'ai offert la totale coopération de la Malaisie pour les opérations de secours", écrit-il sur Twitter.

Toujours sous le coup de la perte de ses propres appareils, Malaysia Airlines s'est montrée solidaire avec son concurrent, en publiant un message de soutien : "Nos pensées et nos prières vont aux familles et aux amis de ceux qui sont à bord du QZ8501".

Malgré la multiplication des catastrophes qui frappent l'aviation indonésienne,Tony Abbott, le Premier ministre australien, refuse d'assimiler la disparition du vol d'AirAsia et celle du vol MH370 de la Malaysia Airlines. "Je pense que ce serait une grosse erreur d'assimiler ce qui arrive en ce moment au cas du MH370. Pour ce cas, en l'état actuel des choses, est l'un des grands mystères de notre temps. Il ne semble pas qu'il y ait de mystère particulier dans le cas présent. C'est un avion qui volait sur une route habituelle à un horaire régulier, il semble qu'il ait été confronté à une météo exécrable et ait perdu de l'altitude."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.