Guerre contre la drogue aux Philippines : le président Marcos affirme qu'il ne livrera pas son prédécesseur Duterte à la justice internationale

L'ancien chef d'Etat philippin, Rodrigo Duterte, est accusé d'avoir animé une campagne de répression meurtrière contre les trafiquants de drogue à partir de 2016, justifiant les exécutions extrajudiciaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président philippin Rodrigo Duterte lors d'un meeting organisé à Davao, le 28 janvier 2024. (FERDINANDH CABRERA / AFP)

Le président philippin Ferdinand Marcos a déclaré, lundi 15 avril, qu'il ne livrera pas son prédécesseur Rodrigo Duterte à la Cour pénale internationale (CPI), en pleine enquête sur sa campagne de répression meurtrière contre le trafic de drogue dans l'archipel. "Nous ne reconnaissons pas l'ordre qu'ils nous enverront. C'est non", a déclaré le dirigeant lors d'une rencontre avec l'Association des correspondants étrangers des Philippines.

Des milliers de personnes ont été tuées dans la guerre contre la drogue lancée par l'ancien président en 2016, et qui se poursuit sous la présidence de Ferdinand Marcos.

Selon la CPI, ces opérations ainsi que la clémence de la justice envers les auteurs de meurtres pourraient constituer des crimes contre l'humanité. Rodrigo Duterte avait retiré les Philippines de la CPI en 2019 après que le tribunal basé à La Haye, aux Pays-Bas, a commencé à enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme commises au cours de sa guerre contre la drogue. L'actuel président philippin a exclu à plusieurs reprises de réintégrer la CPI.

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