Sri Lanka : la police disperse au gaz lacrymogène des étudiants qui tentaient d'attaquer la résidence présidentielle
Les manifestants ont renversé des barricades aux abords de la demeure du président, dont ils réclament la démission depuis des semaines.
Des canons à eau, puis du gaz lacrymogène. La police du Sri Lanka a dispersé, dimanche 29 mai, des milliers d'étudiants qui tentaient de prendre d'assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa. Des manifestants ont renversé les barricades métalliques jaunes dans une rue menant à la résidence présidentielle à Colombo. Près de là, des milliers de femmes et d'hommes ont défilé pour la 51e journée d'affilée. Ils réclament la démission de Gotabaya Rajapaksa.
Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a tendu la main dimanche soir aux protestataires, lors d'une allocution à la télévision nationale. Il a annoncé la création de 15 comités qui travailleront avec le parlement pour décider des futures politiques nationales. "Je propose de nommer quatre jeunes représentants dans chacun des 15 comités", a-t-il ajouté, précisant qu'ils pourraient être choisis parmi les manifestants actuels.
Ranil Wickremesinghe a été nommé Premier ministre après la démission le 9 mai de son prédécesseur Mahinda Rajapaksa, le frère aîné du président, après des semaines de manifestations. Aucun autre politicien ne voulait du poste. Il est le seul député du Parti national uni (UNP), formation autrefois puissante, mais qui avait quasiment disparu aux législatives d'août 2020. Le Sri Lanka, qui compte 22 millions d'habitants, est plongé dans la pire crise économique depuis son indépendance en 1948.
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