Un Français détenu et accusé d'espionnage en Azerbaïdjan, Paris juge sa détention "arbitraire" et demande sa libération

"Soupçonné d'avoir commis des actes d'espionnage, Martin Ryan (...) a été arrêté le 4 décembre", a précisé l'ambassadrice de l'Azerbaïdjan à Paris.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un drapeau de l'Azerbaïdjan à Choucha, dans la région du Haut-Karabakh, le 23 septembre 2023. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Un ressortissant français a été arrêté le 4 décembre en Azerbaïdjan, où il est accusé d'espionnage, a déclaré à l'AFP l'ambassadrice du pays à Paris, mardi 9 janvier. "Soupçonné d'avoir commis des actes d'espionnage, Martin Ryan (...) a été arrêté le 4 décembre", a précisé Leyla Abdullayeva. "Plus tard, la justice a ordonné sa détention pour une durée de quatre mois", a-t-elle expliqué, soulignant que "dès son arrestation, l'ambassade de France à Bakou a été informée par une note verbale".

La France a confirmé et dénoncé la détention de Martin Ryan. "Comme nous avons eu déjà l'occasion de l'indiquer aux autorités azerbaïdjanaises, nous considérons cette détention comme arbitraire et demandons la libération sans délai de notre compatriote", a annoncé le ministère des Affaires étrangères à l'AFP. "On a parlé avec lui quatre fois, chaque fois deux minutes. Il dit qu'il est bien traité et qu'il s'entend bien avec son avocat", a de son côté expliqué son père, Richard Ryan, à l'AFP.

Tensions diplomatiques entre Paris et Bakou

Cette arrestation intervient alors que les tensions diplomatiques sont montées d'un cran entre Paris et Bakou fin décembre, avec l'expulsion réciproque de plusieurs diplomates. L'Azerbaïdjan reproche depuis plusieurs mois à la France de soutenir l'Arménie, pays voisin avec lequel il est en conflit, notamment au sujet de la région du Haut-Karabakh.

De son côté, Paris avait accusé en novembre des acteurs liés à l'Azerbaïdjan d'avoir mené une campagne de désinformation visant à porter atteinte à la réputation de la France dans sa capacité à accueillir les Jeux olympiques 2024. Martin Ryan voit un lien entre son dossier et ces tensions diplomatiques, affirme son père.

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