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Attentats de Boston : police et mairie live-tweetent la traque des suspects

Appels à témoins, progression de l'enquête, consignes de sécurité simultanées. Vendredi, population et médias ont pu suivre la traque des deux suspects des attentats de Boston en temps réel sur Twitter. Services municipaux, enquêteurs, gouverneur, tout le monde a tweeté faits et mises en garde. La police de Cambridge a cependant fini par suspendre son live-tweet... de peur que le fugitif ne s'en serve.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

La traque a commencé sur Twitter au même moment qu'au MIT (le Massachussets Institute of Technology) à Cambridge. Les médias américains ne sont pas encore sur le coup. Premier tweet officiel à 5h43 heure française. Il est 23h43 sur place. C'est le compte de la police de Cambridge qui signale un "incident " et des "investigations en cours ". 

Alors que les autorités judiciaires américaines ont été relativement mutiques après le double attentat, les voilà qui vont raconter heure par heure cette traque infernale. 6h01, @CambridgePolice annonce la mort d' un policier. 6h19, elle adresse ses "pensées et prières à la famille " de l'officier.  8h15, des heurts sont signalées sur une avenue de Cambridge.10h11, la situation se précise. La police parle désormais de deux suspects et fait indirectement le lien avec les attentats en ajoutant à sa prose en 140 signes un hashtag #BostonMarathon.

Communication intégrale : même le chef de la police de Boston, Ed Davis, se met à tweeter avec son propre compte @EdDavis3. "Un suspect mort. Un en fuite. Armé et dangereux. Le suspect à la casquette blanche en fuite ", annonce-t-il, avant de poster la photo. 

Et c'est encore sur Twitter que la police de Boston, quelques heures plus tard, va délivrer la photo anthropométrique du suspect, qui a désormais un nom, un âge, une origine. 

Consignes de sécurité...

Le public et les médias sont invités à suivre le travail de la police en direct, mais aussi à suivre les consignes. Attention danger. Ne pas sortir. Ne pas s'inquiéter. Fermer à clé. Attention à la détonation. Tout le monde tweete, la mairie, , , . 

... et infos pratiques

Les Bostoniens sont donc priés de rester cloîtrés, les yeux sur leur timeline, pour apprendre que les cours au MIT sont annulés, que le trafic automobile le service des taxis, le ramassage des ordures, même le balayage des rues, sont suspendus.

Des informations pratiques et consignes de sécurité dans plusieurs langues. La mairie renvoie les non-anglophones de Boston sur un autre compte Twitter qui traduit toutes ces infos en espagnol, en chinois, en créôle haïtien et même en espéranto.

Les community managers de la police de Cambridge vont même jusqu'à féliciter leurs followers pour leur "patience " : "Soyez informés, pas effrayés ".

Fin de live-tweet pour la police de Cambridge

Pourtant, la police de Cambridge a fini par mettre la pédale douce sur son fil de tweets, alors que la traque se poursuit. De crainte que le dernier fugitif ne surveille lui aussi sur le réseau social la progression des policiers. 

Guerre des polices ? Le compte de celle du Massachussets continue pourtant lui de délivrer la localisation de ses recherches ou le modèle de voiture que le suspect est susceptible d'avoir emprunter dans sa fuite. 

La police de Boston elle réclame du soutien. Elle appelle à prier pour ses hommes en mission, sur le terrain.

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