Au Bangladesh, les choses n'ont pas vraiment changé
Le 24 avril 2013, l'effondrement d'un immeuble vétuste provoquait la mort de plus d'un millier d'ouvriers dans le pays.
Mercredi 21 octobre un texte sera débattu au Sénat. Il porte sur l'obligation des entreprises françaises à contrôler leurs chaînes de production sous peine d'une amende allant jusqu'à 10 millions d'euros.
En 2013, plus de 1 100 ouvriers du textile sous-traitants d'entreprises entre autres françaises étaient morts dans l'effondrement du Rana Plaza, un immeuble vétuste et dangereux. Depuis, les choses n'ont pas assez changé selon les ONG. Marie-Laure Guislain témoigne, elle a visité des usines travaillant pour le groupe Auchan au Bangladesh. "Ils bossent 70 heures par semaine alors que la loi Bangladaise n'en autorise que 60. Les heures supplémentaires ne sont pas payées ou pas au taux où elles devraient l'être", ajoute l'avocate de Sherpa. "Ils nous font tous état de conditions pénibles et dangereuses, sans avoir des protections toujours adéquates."
Une réglementation plus contraignante
Auchan nie ces allégations, expliquant avoir lancé un plan de lutte contre les sous-traitances opaques.
L'année dernière, l'ONU a débuté des discussions pour engager une réglementation plus contraignante. L'Europe pourrait lui emboîter le pas.
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