Avec les chatbots, "on va discuter de manière plus ou moins naturelle pour répondre à des besoins"
Marjolaine Grondin a co-fondé le chatbot Jam, un robot immatériel qui répond aux besoins de ses utilisateurs. Elle explique comment cette technologie peut être utile au quotidien.
"La plus belle des technologies c’est celle qu’on ne voit pas." Marjolaine Grondin a co-fondé Jam, un chabot. Il s’agit d’un "robot mais qui n’a pas d’existence physique avec lequel on va discuter de manière plus ou moins naturelle pour répondre à des besoins." Les chatbots sont là pour répondre à la demande d’un utilisateur via une plateforme de conversation comme Messenger, Skype, Telegram ou iMessage par exemple. L’objectif, précise Marjolaine Grondin, "c’est de faciliter la vie de ses utilisateurs quels qu’ils soient." Elle explique comment ils peuvent être utiles au quotidien.
Créer un dialogue et donner l’information la plus pertinente
Les chatbots peuvent être utiles dans plusieurs domaines, comme les jeux, les infos pratiques, la culture générale, l’information ou encore la météo. Exemple avec la météo : "Vous tapez : 'météo Paris', un moteur de recherche va vous donner plein de réponses. Si vous demandez à un bot quel temps il fait à Paris, il va vous dire : 'Voilà, il fait tel temps à Paris, profites en'. Il peut aussi avoir un peu une tonalité, il est beaucoup plus naturel et il va lui aussi prendre la parole. Donc c’est vraiment un genre de compagnon, d’associé avec qui vous allez discuter pour répondre à des besoins." explique Marjolaine Grondin.
Payants ou gratuits, les chatbots sont là pour créer un dialogue et donner l’information la plus pertinente à son utilisateur à partir d’une grande base de données. Parmi les applications de news que recommande la cofondatrice de Jam, "Qwartz" : "Il va vous dire : 'Voilà ce qu’il s’est passé aujourd’hui, voici cinq news importantes, de laquelle tu veux discuter ?' Et plutôt que de lire soi-même l’article de A à Z, il va vraiment discuter avec vous pour vous apporter la news, comme si vous discutiez autour d’un café avec un ami. En fait, la news se construit aussi au fur et à mesure que vous échangez avec lui. Ce qui n’a rien à voir avec lire un magazine ou un site de news statique."
"Un bot, on n’est pas censé passer beaucoup de temps dessus"
Les chatbots sont basés sur l’intelligence artificielle de niveau 1, c’est-à-dire qu’ils n’apprennent pas d’eux-mêmes. Par exemple, indique Marjolaine Grondin, "si vous demandez à un bot : 'Qu’est ce qui va le plus vite entre un skate et un avion ?' Il y a de grandes chances qu’il ne comprenne pas." En revanche, "si vous lui demandez : 'Trouve moi trois billets d’avion à moins de 500 kilomètres de chez moi, à moins de 100 euros, demain.' En une demi-seconde un bon bot de voyage va vous le trouver."
C’est là tout l’avantage d’un chabot, pour la cofondatrice de Jam : "On arrête de mettre le temps de cerveau sur le design des applis, des sites, des interfaces, etc. On met toute la complexité chez nous et l’humain on le laisse le plus libre possible. Un bot, on n’est pas censé passer beaucoup de temps dessus. On l’utilise tac-tac, j’ai mon info, je repars, je suis très content." C'est aussi là que se joue l’avenir de la technologie pour la jeune femme : "Quand on pense technologie, en 2050, 2100, on n’a pas envie d’être toujours sur nos téléphones. En fait, quand on s’imagine heureux, on veut être à la plage, avec nos amis, juste profiter et ça ne veut pas dire qu’on ne veut pas de technologies. Ce qu’on veut, c’est la technologie qui est transparente."
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