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Bangladesh : cinq ans après l’effondrement meurtrier du Rana Plaza, des efforts de sécurité dans les ateliers de confection

La catastrophe du Rana Plaza, qui avait tué au moins 1 130 personnes le 24 avril 2013, avait mis en lumière la face sombre de la sous-traitance des grandes marques occidentales. Le travail accompli depuis par la nouvelle autorité de contrôle semble n'avoir pas été vain.

Article rédigé par Sébastien Farcis
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'escalier de secours d'une manufacture à Dacca, le 21 avril 2016. (STR / AFP)

Il y a cinq ans exactement, les huit étages du Rana Plaza s'écroulaient dans la banlieue de Dacca, au Bangladesh, tuant 1 134 personnes. Dû à un non-respect de normes de sécurité, le drame du Rana Plaza, qui abritait des ateliers de confection textile, a mis en lumière la face sombre de la sous-traitance des grandes marques occidentales, conséquence de la course à la diminution des coûts de production dans une économie mondialisée. Passé le temps de l’indignation, un accord sur la sécurité des usines textiles a été signé, notamment par les Français Auchan, Carrefour, Camaïeu, Casino et Leclerc, et une organisation indépendante de contrôle, appelée l'Accord, a vu le jour.

84% des défauts de sécurité corrigés

Depuis cinq ans, le travail abattu par l'Accord est énorme ; plus de 1 600 usines inspectées, 90 000 problèmes de sécurité détectés, et 84% de ces défauts corrigés. Ceci grâce aux investissements des marques occidentales et de leurs sous-traitants, pour l'Installation de portes à incendie ou l'amélioration du système électrique. Les problèmes qui persistent concernent souvent la structure même des bâtiments.

"Aucun des bâtiment n'a respecté les plans des architectes, explique Rob Wayss, directeur de l'Accord. Certains ont été dessinés pour comprendre quatre étages et quand on va sur place, il y a sept étages ! Or les colonnes et les poutres sont pour un immeuble de quatre étages. Parfois, ils doivent donc enlever des étages. Mais avant d'en arriver là, ils doivent faire des études d'ingénieur que nous corrigeons dix fois pour être acceptables. Cela prend donc beaucoup de temps…"

Une centaine d’entreprise ont dû sortir de l’Accord

Certains patrons bangladais refusent toujours ces améliorations. Une centaine de ces entreprises a ainsi dû sortir de l'Accord et ne peut donc plus traiter avec les marques occidentales signataires. A partir du 1er juin, le mandat de l'Accord sera renouvelé pour trois ans, avec pour but de transférer à la fin cette mission d'inspection aux autorités locales. Si les conditions le permettent.

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