: Vidéo "Envoyé spécial" : la colère des petites mains du textile au Bangladesh
La tragédie du Rana Plaza, il y a un an, a mis en lumière les conditions déplorables de travail et de sécurité des ouvriers du textile bangladais. Qu'en est-il, aujourd'hui?
Le 24 avril 2013, un immeuble de neuf étages s’effondre à Dacca, la capitale du Bangladesh, faisant plus de 1 100 morts et 2 000 blessés. Les victimes sont des ouvriers du textile. Une équipe d'"Envoyé spécial" est retournée sur place, pour rencontrer des rescapés et faire un état des lieux un an après. Leur reportage est diffusé jeudi 24 avril, à 20h45, sur France 2.
Vétuste, le bâtiment abritait cinq ateliers de confection qui approvisionnaient près d'une trentaine d'enseignes occidentales, comme Mango, Auchan ou Benetton. Le drame a attiré l'attention des médias et de l'opinion publique sur les conditions de travail des ouvriers du textile et sur la responsabilité de ces multinationales qui se fournissent dans les usines du pays.
En revenant sur place, l’équipe de France 2 a retrouvé une couturière qui a survécu à la catastrophe. Au moment du tournage, elle n’avait toujours pas reçu de compensations financières. Il existe pourtant un fonds d’indemnisation de l’industrie du textile, mais seules dix marques y ont contribué.
La sécurité des usines ne s'est pas améliorée
150 enseignes ont signé un accord sur les normes de sécurité, en s'engageant auprès de leurs fabricants à les faire respecter. Cet accord prévoit un programme d'inspection dans les usines. Pourtant, les fabriques que les journalistes ont visitées, présentent à ce jour des manquements inquiétants : électricité vétuste, extincteurs vides, issues de secours fermées à clé...
En l'espace d'un an, les marques auraient retiré jusqu'à 15% de leur production du Bangladesh. A l'inverse, à Pnohm Penh, capitale du Cambodge, 200 usines ont été construites ces trois dernières années. Sophie Bonnet et Vincent Reynaud ont également enquêté dans cette nouvelle vitrine de l'industrie textile.
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