Brésil : Dilma Rousseff écartée de la présidence
Au terme d'une séance marathon de plus de 20 heures, le Sénat brésilien a approuvé ce jeudi l'ouverture d'un procès en destitution de la présidente Dilma Rousseff. Elle est accusée d'avoir maquillé les comptes publics.
A LIRE AUSSI ►►►Brésil : rencontre avec ceux qui veulent voir tomber Dilma Rousseff
55 sénateurs sur 81 ont donné leur voix pour pousser Dilma Rousseff vers le tribunal, alors qu'une majorité simple de 41 élus suffisait. Ce vote signifie que le Sénat donne son feu vert à l'ouverture d'un procès en destitution pour la présidente du Brésil. Ses fonctions de chef d'Etat seront suspendues durant le procès, d'une durée maximale de 180 jours. Le vice-président, Michel Temer, membre du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), sera chargé d'assurer l'intérim aux plus hautes fonctions de l'Etat.
La procédure et ses nombreux épisodes ont divisé les institutions mais aussi les électeurs.
Chez les pro-Dilma #Bresil @franceinfo pic.twitter.com/uNSqYwTorx
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) May 12, 2016
Chez les anti-Dilma... #Bresil @franceinfo pic.twitter.com/yhBCt81RzH
— Mathilde Lemaire (@MathildeL75) May 12, 2016
Mardi, Dilma Rousseff, 68 ans, avait une fois de plus protesté contre les accusations dont elle fait l'objet et contre la procédure la visant, en dénonçant un "coup d'Etat parlementaire" martelant vouloir aller jusqu'au bout de son mandat, jusqu'au "dernier jour le 31 décembre 2018" .
La présidente était d'autant plus fragilisée politiquement que le parti centriste (PMDB) avait décidé fin mars de quitter la coalition gouvernementale. C'est Michel Temer, le leader du parti qui a claqué la porte, qui prend le fauteuil présidentiel, et probablement dès ce jeudi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.