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Brésil: des jeunes gays sans-abri trouvent refuge dans les squats de Sao Paulo

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Au Brésil, pour échapper aux violences de la rue et à l’homophobie, largement alimentée par les discours des églises évangéliques, des membres de la communauté LGBT trouvent refuge dans les squats de Sao Paulo. A l’initiative du Front de lutte pour le logement, ils rejoignent ainsi les milliers de sans-abri et de mal-logés de plus en plus nombreux dans le pays.

11 clichés du photographe Nacho Doce, prises en décembre 2016, illustrent ce propos

300 personnes occupent l’ancien siège de la sécurité sociale brésilienne, situé dans un vieil immeuble Art déco. A la demande du Front de lutte pour le logement, des membres de la communauté LGBT les ont rejointes pour y trouver refuge.  (Nacho Doce /Reuters)
le Mouvement des sans-toit est né en 1997 à Sao Paulo, avec pour objectif de trouver une solution au problème du logement dans les grandes villes brésiliennes. (Nacho Doce /Reuters)
dans les programmes de logements sociaux et dans les politiques publiques. Ils réclament que des bâtiments abandonnés ou non exploités soient transformés en habitations collectives pour que des défavorisés puissent y loger. 
  (Nacho Doce /Reuters)
la répression contre les squatters s’intensifie et des heurts opposant sans-logis et militants contre les forces de l’ordre se multiplient à Sao Paulo. La politique d’austérité et ses coupes budgétaires concernant les logements sociaux alimente la colère des mal-logés et des organismes qui les défendent.   (Nacho Doce /Reuters)
le siège de la présidence de la République occupé par les membres du Mouvement des Travailleurs sans-toit, le squat d’un immeuble par le mouvement Terra Libra en septembre et la dizaine d’immeubles investis à la demande du Mouvement des Mal-logéEs en octobre en sont quelques représentations.
  (Nacho Doce /Reuters)
A São Paulo, la ville la plus riche du Brésil, 400.000 personnes ne possèdent pas de logis décent et 16.000 dorment dans la rue. Plus de 300.000 logements sont inoccupés. 
  (Nacho Doce /Reuters)
«la population de Sao Paulo croît au rythme annuel de 0,7% depuis 2000, la ville compte chaque année 4,7% de sans-abri supplémentaires sous l'effet de plusieurs facteurs: le chômage, dû à la récession économique frappant le pays, la consommation de stupéfiants et la rupture des liens familiaux qui touche 82% des hommes désormais sans domicile». Parmi eux, de jeunes gays qui fuient le domicile familial ou en sont chassés.  (Nacho Doce /Reuters)
Si le Brésil est connu pour sa tolérance en matière de sexualité, s’il est le troisième pays sud-américain à avoir légalisé le mariage gay (2013) et qu’il organise certains des plus grands festivals gays, il est aussi, paradoxalement, l’un des pays où le nombre de meurtres homophobes est le plus élevé au monde. (Nacho Doce /Reuters)
les travestis et les transsexuels, le sont au Brésil. La communauté «trans» (travestis, transsexuels et transgenres) est quant à elle la plus touchée.  (Nacho Doce /Reuters)
l’une des problématiques à laquelle les personnes LGBT brésiliennes sont de plus en plus confrontées est la multiplication des églises néo-pentecôtistes et leur influence politique croissante. Il est fréquent que les discours véhiculés par certains pasteurs évangélistes soient ouvertement homophobes. (Nacho Doce /Reuters)
lui-même ancien pasteur évangélique qui dans ses prêches stigmatisaient les homosexuels, confirme les craintes de la communauté LGBT. Comme l’expliquait déjà Miriam Pillar Grossi dans «Libération» en 2014, plus de 42,5 millions de Brésiliens sont évangélistes, et selon certains experts, ils seront aussi nombreux que les catholiques en 2030. (Nacho Doce /Reuters)

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