Cet article date de plus de cinq ans.

Brésil : Jair Bolsonaro s'en prend à Michelle Bachelet et fait l'apologie de Pinochet

Le père de l'ex-présidente du Chili et haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU est mort en prison où il a été torturé, un an après le coup d'Etat d'Augusto Pinochet. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jair Bolsonaro à Brasilia (Brésil), le 3 septembre 2019.  (MATEUS BONOMI / AGIF / AFP)

Après son tacle contre Emmanuel MacronJair Bolsonaro est au cœur d'une nouvelle polémique. Le président brésilien a fait l'apologie du régime du dictateur Pinochet, mercredi 4 septembre, pour rejeter les critiques de l'ex-présidente du Chili, haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, personnellement marquée par la dictature. 

Jair Bolsonaro a dénoncé sur Twitter "l'ingérence, dans la ligne Macron", de l'ONU "dans les affaires intérieures et la souveraineté" du Brésil, après que Michelle Bachelet a déploré un "rétrécissement de l'espace démocratique" au Brésil sous sa présidence d'extrême droite. Il a ensuite attaqué personnellement Michelle Bachelet sur Facebook. "Elle oublie que le Chili n'est pas devenu un (nouveau) Cuba grâce à ceux qui ont eu le courage de renverser la gauche en 1973, parmi ces communistes, son père", a écrit le président, apologue assumé par ailleurs de la dictature au Brésil.

Le père de Michelle Bachelet mort en prison

Le père de l'ex-présidente chilienne, Alberto Bachelet, un général d'aviation, est mort à 50 ans en prison, où il a été torturé, un an après le coup d'Etat d'Augusto Pinochet.

Les remarques sur Pinochet ont choqué au Chili, où le président Sebastian Pinera a indiqué, dans une déclaration publique: "Je n'adhère en aucun cas à l'allusion faite par le président Bolsonaro concernant une ex-présidente du Chili, et en particulier sur un sujet aussi douloureux que la mort de son père".

Jair Bolsonaro avait ensuite poursuivi ses attaques personnelles contre Michelle Bachelet. "Quand les gens n'ont plus rien à faire, ils vont occuper un siège aux Droits de l'homme à l'ONU", a-t-il ironisé devant la presse à propos de l'ex-présidente, qui a quitté le pouvoir en 2018.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.