Cet article date de plus de deux ans.

Brésil : un juge ordonne le blocage de la messagerie Telegram, un coup dur pour Jair Bolsonaro

Contrairement à d'autres plateformes, il n'y a pratiquement pas de modération de contenu des messages sur Telegram, et les groupes peuvent rassembler jusqu'à 200 000 membres, ce qui augmente considérablement le potentiel viral des fausses informations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'application Telegram, téléchargée sur 53% des téléphones mobiles au Brésil, est très prisée des sympathisants de Jair Bolsonaro.  (SOPA IMAGES/SIPA / THIAGO PRUDENCIO / AFP)

Telegram mis à l'arrêt au Brésil, faute de collaboration avec les autorités pour combattre la désinformation. Un juge de la Cour suprême a ordonné le blocage de la messagerie en ligne cryptée, vendredi 18 mars, selon un arrêt publié sur le site de la haute cour. 

À plusieurs reprises, Telegram "n'a pas respecté des ordres judiciaires", a écrit le juge Alexandre de Moraes dans cet arrêt, qui ordonne "la suspension complète et intégrale du fonctionnement au Brésil de Télégram". 

L'application, téléchargée sur 53% des téléphones mobiles et très prisée des sympathisants de Jair Bolsonaro, était une clef de voûte de la stratégie de campagne du président d'extrême droite. Celui-ci vise sa réélection à l'élection présidentielle d'octobre. 

Jusqu'à 200 000 membres par groupe

Contrairement à d'autres plateformes, il n'y a pratiquement pas de modération de contenu des messages sur Telegram, et les groupes peuvent rassembler jusqu'à 200 000 membres, ce qui augmente considérablement le potentiel viral des fausses informations.

Le juge de la Cour suprême cite notamment le refus de Telegram de bloquer à la demande de la justice le compte d'Allan dos Santos, blogueur soutenant Bolsonaro visé par une enquête pour désinformation. Le magistrat a également évoqué l'absence de coopération de la plateforme dans des affaires de pornographie infantile.

"Notre compte Telegram donne chaque jour des informations sur les actions d'intérêt national (du gouvernement), qui sont malheureusement omises par beaucoup" de médias, avait réagi le chef de l'Etat vendredi matin sur Twitter, avant la publication de l'arrêt. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.