Bruno Iksil, "la baleine de Londres", licencié de JPMorgan
A lui seul, il était accusé d'avoir fait perdre plus de 2 milliards de dollars
à la banque JPMorgan, première banque américaine par ses actifs. Le courtier Bruno
Iksil était surnommé "la baleine de Londres" en raison de l'énormité
de ses investissements. Il était l'un des responsables du CIO, l'une des unités
d'investissement du groupe sur les marchés dérivés. Iksil et les deux autres
responsables de ces pertes ont été renvoyés, alors que le PDG de la banque,
Jamie Dimon, annonçait ce vendredi que les pertes sur les marchés financiers étaient encore
plus élevées que prévu, s'élevant au total à 4,4 milliards de dollars. D'après le Wall Street Journal , dès jeudi, les noms de ces trois salariés n'apparaissait déjà plus dans la base de donnnées interne du personnel.
La directrice de l'unité CIO Ina Drew a quant à elle décidé de quitter ses fonctions ; une nouvelle équipe dirigeante a été nommée à la tête de cette unité d'investissement en propre de la banque.
"La firme a récemment découvert des informations
qui créent des doutes sur l'intégrité des traders" , précise la banque
dans un communiqué. Et d'ajouter : "Certains individus ont peut-être
cherché à éviter de montrer la totalité des pertes" .
Deux ans de rémunération à reverser
Bruno Iksil et tous les autres traders "ne
recevront pas d'indemnité de rupture" de leur contrat, ni de "prime
de performance 2012". La banque pourrait même vouloir récupérer une
partie de leurs rémunérations, allant jusqu'à un montant de "deux ans
de rémunération totale" . D'autant plus que les pertes pourraient s'aggraver
dans les mois à venir : elles peuvent atteindre 800 millions à 1,7
milliard de plus.
Entretemps, Bruno Iksil, la "Baleine de Londres", a été rebaptisé... "Voldemort".
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