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Ce que l'on sait de la libération de la famille française enlevée au Cameroun

Les trois adultes et les quatre enfants sont en bonne santé. Ils sont arrivés à l'ambassade de France à Yaoundé. Ils seront rapatriés demain.

Article rédigé par franceinfo
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Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane et son frère Cyril, à l'ambassade de France à Yaoundé (Cameroun), le 19 avril 2013. (REINNIER KAZE / AFP)
Elle avait d'abord été annoncée officiellement par le président camerounais, Paul Biya, vendredi 19 avril à la radio. L'Elysée a confirmé quelques minutes plus tard la libération de la famille de sept otages français enlevés le 19 février au Cameroun, et détenus au Nigeria. Les Moulin-Fournier, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, avaient été kidnappés par la secte islamiste Boko Haram. Ils sont actuellement à l'ambassade de France à Yaoundé et doivent être rapatriés en France entre 3h du matin et 8h, selon Laurent Fabius, sur le départ pour aller les chercher. François Hollande a exprimé son "immense soulagement"
 
François Hollande fait part de son "immense soulagement" après la libération des otages (Francetv info)
 

Des otages "heureux" et en bonne santé

"C'est avec un immense soulagement et une grande joie que le président de la République confirme la libération des sept membres de la famille Moulin-Fournier [...] Ils sont tous en bonne santé et ont rejoint Yaoundé", précise François Hollande dans un communiqué. "J'ai eu la famille au téléphone. Ils sont extrêmement heureux et en forme", a abondé Laurent Fabius. "Ils vont bien. Nous allons procéder à des examens médicaux parce qu'ils ont vécu pendant deux mois dans des conditions extrêmement difficiles", a-t-il poursuivi.
 
Les dernières nouvelles directes dataient du lundi 18 mars. Les ravisseurs avaient publié un enregistrement dans lequel on entendait un homme présenté comme le père de famille, Tanguy Moulin-Fournier. Il lisait un communiqué, en français puis en anglais, où il évoquait les "conditions de vie très dures" des sept otages, dont ses quatre enfants, depuis leur capture "il y a 25 jours".

"Ils sont libres, enfin libres ! C'est formidable ! Après ces deux mois d'attente interminable...", a réagi un proche de la famille, tandis que de nombreux membres du comité de soutien ont aussitôt tweeté la nouvelle et posté des messages de joie sur la page Facebook du comité.

Une libération sans rançon

Les sept membres de la famille ont été rendus aux autorités camerounaises, dans la nuit de jeudi à vendredi, "dans une zone entre le Nigeria et le Cameroun", selon Laurent Fabius. "Des contacts avaient pu être établis ces dernières semaines et particulièrement ces derniers jours", a glissé François Hollande, qui a remercié le Nigeria, le Cameroun mais aussi "toute l'Union africaine" au cours d'une conférence de presse. 
 
Paris n'a pas versé de rançon, selon le président de la République, qui a martelé que la France "ne cède pas sur les principes",  comme le "non versement par la France de rançons""Nous recherchons tous les contacts, nous utilisons les intermédiaires qui sont les plus utiles, mais nous ne cédons pas sur les principes", a-t-il répété. Dans l'avion pour rejoindre Yaoundé, Laurent Fabius a réaffirmé cette information, rapportée sur Twitter par le journaliste de France 2. 
 
 
Pas plus de détails côté camerounais. "Leur libération s’est déroulée grâce à la coopération étroite entre les trois Etats, le Cameroun, le Nigeria et la France. C’est sans roulement de tambour que ça s’est déroulé et ça s’est très bien passé", a détaillé à RFI le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary. Selon un journaliste, les otages "ont été remis à l'ambassadeur de France par la DGSE et la DRE camerounaises"

 

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