Canada : les footballeurs québécois autorisés à porter le turban
Cette désicion, prise à l'unanimité par la conseil d'administration de la Féderation de soccer du Québec, a été annoncée avec soulagement par sa directrice Brigitte Frot : «Notre objectif a toujours été d'avoir une confirmation que le port du turban, du patkas ou du keski, était permis par la FIFA». Le Québec était jusquà présent l'unique province canadienne à interdire le port du turban par les joueurs.
Cette interdiction avait pris une dimension politique. La Première ministre indépendantiste québecoise, Pauline Marois, avait défendu la liberté provinciale d'émettre des réglements interdisant le port du turban. «La sécurité était l'unique motivation», a déclaré Brigitte Frot.
La question des concessions faites aux traditions des communautés immigrées face aux valeurs de la société canadienne est très présente dans un pays qui accueille 250.000 immigrés chaque année, en majorité venant d'Asie.
Des médias, notamment anglophones, ont évoqué des soupçons d'intolérance, voire de racisme, à l'égard des dirigeants de football de la Belle province. La FIFA a donc mis un terme à la polémique en acceptant d'élargir «l'expérience du port du foulard aux joueurs de sexe masculin au Canada».
Cependant, les joueurs doivent se plier à cinq conditions pour arborer un couvre-chef sur un terrain: le turban «doit être de la même couleur que le maillot», «en accord avec l'apparence professionnelle de l'équipement du joueur», «ne doit pas être attaché au maillot» et «ne doit pas contribuer un danger ni pour le joueur ni pour autrui».
L'Organisation mondiale sikhe a fait part de sa satisfaction à l'annonce de la levée de l'interiction du port du turban.
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