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Chine : un quatrième Canadien condamné à mort pour trafic de drogue

Sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays, un nouveau citoyen canadien a été condamné à mort en Chine. Il s'agit du quatrième depuis 2019.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le drapeau canadien flotte au-dessus de l'ambassade en Chine, le 15 janvier 2019 à Pékin. (GREG BAKER / AFP)

Un quatrième Canadien a été condamné à mort en Chine dans une affaire de drogue, sur fond de tensions diplomatiques grandissantes depuis un an et demi entre Ottawa et Pékin, a annoncé vendredi 7 août un tribunal de Foshan, dans la province du Guangdong (sud). Ce ressortissant canadien, identifié en mandarin sous le nom de Ye Jianhui, était jugé pour "trafic et production de drogue". Ye Jianhui et cinq autres accusés ont été condamnés en même temps, dont un autre inculpé à la peine capitale.

Selon le quotidien de langue anglaise Global Times, les autorités ont saisi 217 kilos de MDMA (ou ecstasy) auprès des six accusés, poursuivis pour des faits remontant à 2015 et 2016. Jeudi, un tribunal de Canton, la capitale du Guangdong, avait annoncé la condamnation à mort d'un autre ressortissant canadien, Xu Weihong, pour "production" de drogue. En réaction, le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, s'était dit "profondément inquiet". "Nous nous opposerons toujours à la peine de mort, avait-il rappelé lors d'une interview à la chaîne CBC. Nous l'avons dit et répété au gouvernement chinois et nous continuerons de le faire."

De vives tensions diplomatiques

Les relations entre Pékin et Ottawa sont tendues depuis l'arrestation en décembre 2018 à Vancouver – à la demande des Américains – de Meng Wanzhou, la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei. Accusée par Washington de complicité de fraude pour contourner les sanctions contre l'Iran, elle est en liberté surveillée au Canada, d'où elle risque une extradition vers les Etats-Unis.

En janvier 2019, un tribunal chinois a condamné un citoyen canadien, Robert Lloyd Schellenberg, à la peine capitale à l'issue d'un nouveau procès exigé par la justice, après une condamnation à 15 ans de prison en première instance pour trafic de stupéfiants. Puis, en avril de la même année, un tribunal chinois a condamné à mort pour le même motif un ressortissant canadien identifié sous le nom de Fan Wei. Juste après l'arrestation de la dirigeante de Huawei, la Chine avait arrêté en décembre 2018 deux Canadiens, toujours en détention : un ex-diplomate et un consultant, accusés d'avoir "menacé la sécurité nationale". Des interpellations que nombre d'experts étrangers considèrent comme des mesures de rétorsion.

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