Immigration économique : zoom sur les quotas canadiens
Les quotas d'immigration économique, qui font tant débat en France, existent au Canada. Là-bas, une sélection s'effectue en fonction des besoins de main d'oeuvre. Est-ce efficace ?
Chaque année, 320 000 personnes sont sélectionnés pour émigrer au Canada. Ronit Strobel-Dahan est Française. Professeure dans une école francophone, elle a émigré au Canada il y a deux ans avec son mari et ses trois enfants. Il faut monter un dossier pour cumuler des points et obtenir le droit de résidence. Il faut au moins 67 points : la maîtrise des langues est jugée sur 28 points, le diplôme est jugé sur 25 points, les expériences professionnelles et la carrière sont jugées sur 15 points, un maximum de points est attribué si l'individu a entre 18 et 35 ans. Enfin, une promesse d'embauche peut rapporter 10 points, tout comme l'adaptabilité.
Le gouvernement affine les critères en fonction des besoins économiques
"On accepte le fait de se mettre complètement transparent au niveau de l'administration, même au niveau de notre état de santé. On doit vraiment présenter des dizaines et des dizaines de papiers", explique Ronit Strobel-Dahan, une Française qui vit avec sa famille à Toronto. Ce système de points existe depuis 52 ans au Canada. Le gouvernement l'assume : il a pu, au fil des ans, affiner ses critères. "En ce moment, notre priorité est d'avoir des Francophones en dehors du Québec. Donc, on donne plus de points à ceux qui parlent Français", précise André Valotaire, conseiller immigration à l'ambassade du Canada aux États-Unis.
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