La France refuse l'extradition vers le Canada d'un prêtre accusé d'agressions sexuelles sur des Inuits
Ce prêtre est accusé d'agressions sexuelles sur de jeunes Inuits dans les années 1960, lors qu'il était en mission dans le Grand Nord canadien. Des accusations qu'il conteste.
Ils s'étaient déplacés jusqu'à Paris pour appuyer leur demande. Le ministère de la Justice a annoncé à une délégation d'Inuits canadiens qu'elle refusait l'extradition d'un prêtre français accusé d'agressions sexuelles, a déclaré mardi 13 septembre la Chancellerie auprès de l'AFP.
Joannes Rivoire, franco-canadien résidant en France, est visé par une demande d'extradition déposée début août par Ottawa. Il est accusé d'agressions sexuelles sur de jeunes Inuits dans les années 1960 lors qu'il était en mission dans le Grand Nord canadien, accusations qu'il conteste.
Un second mandat d'arrêt au Canada
"Il a été rappelé que, conformément à sa tradition constitutionnelle, la France n'extrade pas ses nationaux", a affirmé à l'AFP la Chancellerie. "Néanmoins, en étroite relation avec le Canada, la France a demandé tous les éléments permettant d'établir les faits et d'interrompre le délai de prescription de l'action publique", a ajouté le ministère. La Chancellerie souligne que "la France se tient prête à répondre à toute demande d'entraide judiciaire que lui formulerait le Canada".
Jusqu'ici le prêtre, qui a quitté le Canada en 1993 après 33 ans de terrain, n'a jamais été inquiété. Après un premier mandat d'arrêt entre 1998 et 2017 pour agressions sexuelles sur trois mineurs, il fait l'objet d'un second mandat d'arrêt au Canada depuis février, après le dépôt d'une nouvelle plainte en septembre 2021 pour une agression sexuelle survenue il y a environ 47 ans.
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