: Vidéo Centrafrique : les massacres ont laissé place à un risque de crise humanitaire

Malgré le relatif retour au calme, la capitale centrafricaine Bangui était menacée, jeudi 12 décembre, d'une crise humanitaire. Les massacres de la semaine passée ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants, qui se sont réfugiés près de la base française, à l'aéroport, ou qui se terrent dans certains quartiers de la ville.

Selon des sources humanitaires, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été déplacées dans Bangui, une ville qui compte environ 800 000 habitants. Massés aux abords de l'aéroport pour se placer sous la protection de l'armée française, ils étaient au moins 45 000, jeudi matin, sur place. 

C'est dans cette zone que les organisations humanitaires considèrent la situation comme la plus alarmante, avec de possibles risques d'épidémie. Médecins sans frontières (MSF) a monté une clinique mobile, qui assure 200 à 300 consultations par jour. Mais on ne compte que deux points d'eau, installés par la Croix-Rouge, pour tous les déplacés. Et depuis une semaine, les agences d'aide des Nations unies n'ont procédé à aucune distribution de nourriture, déplore un responsable humanitaire.