Cet article date de plus de dix ans.
Agitation pro-démocratique à Hong Kong sur fond de fête nationale
Depuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997, les habitants manifestent régulièrement contre le pouvoir central de Pékin. Fin septembre, les démonstrations avec force foule, pour réclamer plus de démocratie, ont repris. Pékin hésite entre confrontation et apaisement.
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Des milliers de personnes, dont nombre d’étudiants, occupent le quartier de «Central» à Hong Kong et notamment les environs des bâtiments abritant le siège du gouvernement et du conseil législatif de l'île. Un mouvement que le pouvoir central voit d'un très mauvais œil.
Après que l'île a été rétrocédée à la Chine par la couronne britannique en 1997, Hong Kong a toujours joui d'un régime particulier en comparaison avec le continent. Jouissant théoriquement d'une large autonomie en vertu du modèle «un pays, deux systèmes», ses habitants bénéficient d’un système judiciaire hérité du droit anglais et d'une liberté de parole.
Ce traitement à part résulte d'abord du simple bon sens des autorités qui n'allaient pas se priver des ressources générées par cette place de la haute finance internationale. Et puis, cette rétrocession avait mis ce territoire au centre de l'attention générale occidentale pour s'assurer du maintien de la démocratie.
Mais le temps a passé, l'attention s'est peu à peu détournée et Pékin a agi comme bon lui semblait, au grand dam des habitants de l'île. Les démocrates locaux obtiennent régulièrement quelques concessions à leurs revendications, mais toujours assorties de conditions qui modèrent l'ampleur de l'avancée. Obtention de l'élection du chef de l'exécutif en 2017 et de celle du Parlement en 2020 ? Oui mais, de candidats ayant reçu au préalable l'approbation de Pékin. La mainmise du gouvernement chinois sur l'ancienne colonie britannique n'est pas une illusion.
Les manifestants actuels reprochent aux cadres du pouvoir en place d'avoir fait allégeance à Pékin. Si initialement, la date symbolique visée pour protester était le 1er octobre, anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, les étudiants ont devancé l'appel d'une semaine. Le mouvement s'est régulièrement amplifié, avec les différentes organisations protestaires qui se sont ralliées tout au long du dernier week-end de septembre.
En réaction, Pékin a renforcé la censure des différents médias, bloquant par exemple la plateforme Instagram afin que les photos des manifestants ne sortent pas. Les autres réseaux sociaux internationaux étant, quant à eux, bloqués depuis longtemps.
De violents heurts entre les forces anti-émeutes et les occupants du quartier des affaires de Hong Kong et de Kowloon, qu'elles tentaient de déloger, ont fait de nombreux blessés. Mais face à la montée en puissance de la contestation, Pékin joue désormais l'apaisement et retire les forces de l'ordre des rues de la ville. Le pouvoir central chinois va tenter de passer l'écueil de la fête nationale fériée sans trop de dégâts, pour pouvoir gérer la crise actuelle, comme les précédentes, avec fermeté loin des regards.
Après que l'île a été rétrocédée à la Chine par la couronne britannique en 1997, Hong Kong a toujours joui d'un régime particulier en comparaison avec le continent. Jouissant théoriquement d'une large autonomie en vertu du modèle «un pays, deux systèmes», ses habitants bénéficient d’un système judiciaire hérité du droit anglais et d'une liberté de parole.
Ce traitement à part résulte d'abord du simple bon sens des autorités qui n'allaient pas se priver des ressources générées par cette place de la haute finance internationale. Et puis, cette rétrocession avait mis ce territoire au centre de l'attention générale occidentale pour s'assurer du maintien de la démocratie.
Mais le temps a passé, l'attention s'est peu à peu détournée et Pékin a agi comme bon lui semblait, au grand dam des habitants de l'île. Les démocrates locaux obtiennent régulièrement quelques concessions à leurs revendications, mais toujours assorties de conditions qui modèrent l'ampleur de l'avancée. Obtention de l'élection du chef de l'exécutif en 2017 et de celle du Parlement en 2020 ? Oui mais, de candidats ayant reçu au préalable l'approbation de Pékin. La mainmise du gouvernement chinois sur l'ancienne colonie britannique n'est pas une illusion.
Les manifestants actuels reprochent aux cadres du pouvoir en place d'avoir fait allégeance à Pékin. Si initialement, la date symbolique visée pour protester était le 1er octobre, anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, les étudiants ont devancé l'appel d'une semaine. Le mouvement s'est régulièrement amplifié, avec les différentes organisations protestaires qui se sont ralliées tout au long du dernier week-end de septembre.
En réaction, Pékin a renforcé la censure des différents médias, bloquant par exemple la plateforme Instagram afin que les photos des manifestants ne sortent pas. Les autres réseaux sociaux internationaux étant, quant à eux, bloqués depuis longtemps.
De violents heurts entre les forces anti-émeutes et les occupants du quartier des affaires de Hong Kong et de Kowloon, qu'elles tentaient de déloger, ont fait de nombreux blessés. Mais face à la montée en puissance de la contestation, Pékin joue désormais l'apaisement et retire les forces de l'ordre des rues de la ville. Le pouvoir central chinois va tenter de passer l'écueil de la fête nationale fériée sans trop de dégâts, pour pouvoir gérer la crise actuelle, comme les précédentes, avec fermeté loin des regards.
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