Chine: la peur d'être musulman
Les communautés musulmanes vivent dans la crainte de la surveillance des autorités en Chine. Peu osent en parler. Un poéte a le courage de dénoncer les pressions.
Ce poète chinois et musulman craint pour son ethnie.
Il fait partie des Huis, la deuxième plus grande communauté musulmane.
Il dénonce la pression des autorités communistes sur ses coreligionnaires :
Cui Haoxin:
"La plupart des gens ne connaissent pas la vérité, l'information est toujours sérieusement censurée. La plupart des gens ne connaissent pas la vérité. Certaines personnes ont entendu ce qu'il s'est passé et ressentent de la peur, mais ils n'osent pas exprimer leurs opinions, y compris concernant les évènements de la grande mosquée de Weizhou".
En août dernier, les autorités ont cherché à détruire cette mosquée. Les protestations ont mis fin à l'ordre de démolition.
Mais dans le reste du pays, une campagne de sinisation de l'islam a commencé,
accompagnée d'une intense surveillance des fidèles.
Le poète met en garde contre cette intrusion politique.
Cui Haoxin:
"Chaque homme a sa dignité et son point limite. Si la persécution devient intolérable, quelque chose d'imprévisible pourrait arrivé. Comme je le dis, cela pourrait être un désastre".
Le poète a déjà subi des séjours en prison et des visites à domicile par la police.
D'autres ont été enfermés dans des camps. On estime qu'un million d'Ouïgours, autre peuple musulman , subissent cette rééducation forcée.
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