: Vidéo "Sans avoir commis de crime, je suis devenue criminelle" : le témoignage d'une Ouïghoure internée trois ans dans un camp de rééducation chinois
Une femme musulmane rescapée des camps de rééducation chinois témoigne de son calvaire dans un livre. Pendant trois ans, elle a été victime d’un lavage de cerveau et n’a pas eu le droit de parler sa langue, met en exergue France 2, lundi 11 janvier.
C’est un témoignage rare et précieux que met en lumière France 2, lundi 11 janvier : celui d’une femme rescapée des camps de rééducation chinois, Gulbahar Haitiwaji, qui partage son calvaire dans un livre. L’intéressée est ouïghoure, de confession musulmane, et sa communauté est persécutée en Chine. Alors qu’elle était installée en France, sa vie a basculé en 2016 lors d’un voyage sur le territoire chinois. Elle est arrêtée, privée de son passeport et enfermée. Sa famille s’est mobilisée pendant trois ans.
Des tortures sans explications
"Personne ne m’a expliqué pourquoi j’avais été arrêtée, sans avoir commis de crime, je suis devenue criminelle. J’étais prise au piège. Une fois, je suis restée enchaînée à mon lit pendant 20 jours sans savoir si j’avais enfreint le règlement. Avec le recul, je comprends que c’était une forme de torture pour que j’aie peur et que j’obéisse sans discuter", révèle-t-elle, émue. Depuis qu’elle a retrouvé la liberté, elle mène une lutte sans relâche pour défendre la communauté ouïghoure.
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