Visite en Chine : Emmanuel Macron prévient que soutenir "l'agresseur" russe reviendrait à se rendre "complice"
Ce qu'il faut savoir
Ce direct est désormais terminé.
Emmanuel Macron a prévenu, mercredi 5 avril à Pékin, que, dans le conflit en Ukraine, "quiconque aiderait l'agresseur se mettrait dans la situation d'être complice d'une infraction au droit international", à propos d'une éventuelle livraison d'armes par la Chine à la Russie. Le président français débute une visite d'Etat de trois jours en Chine, son premier déplacement dans le pays depuis 2019.
L'Europe doit continuer "d'avoir une relation commerciale avec la Chine". Lors d'un discours devant la communauté française, Emmanuel Macron a estimé que l'Europe ne devait pas se "séparer" de la Chine sur le plan économique. "Il ne faut pas nous désassocier", a-t-il plaidé, mais "s'engager avec volontarisme pour continuer d'avoir une relation commerciale avec la Chine". Le chef de l'Etat doit rencontrer jeudi son homologue chinois Xi Jinping.
Une recherche de dialogue sur l'Ukraine. Lors d'un entretien téléphonique, Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden ont émis le souhait que la Chine aide à "accélérer avec nous la fin de la guerre en Ukraine", selon des responsables français. Alors qu'un front anti-occidental a été affiché par Xi Jinping et Vladimir Poutine à Moscou il y a deux semaines, le président français va rechercher "un espace" de dialogue avec Pékin pour des "initiatives" afin de "soutenir la population civile" ukrainienne, mais aussi "identifier un chemin" de sortie de crise à moyen terme, a dit un conseiller.
Rencontre avec les dirigeants chinois. Jeudi, avant un dîner d'Etat, Emmanuel Macron rencontrera les dirigeants chinois, avec une séquence en commun avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour porter un message unitaire. Enfin, il se rendra vendredi à Canton, où il échangera avec des étudiants chinois.
Des patrons français dans la délégation. Le président est accompagné par une soixantaine de chefs d'entreprises françaises, dont ceux d'Airbus, EDF ou Veolia, avec un accent mis sur la transition énergétique, un des défis planétaires sur lesquels Paris juge indispensable d'avancer avec Pékin. Des signatures de contrats sont attendues. Le président entend continuer à pousser pour "un meilleur accès au marché chinois" et "des conditions équitables de concurrence", comme lors de ses visites de 2018 et 2019, a expliqué son entourage.