Enquête : le mystère des postes de police chinois clandestins
Des postes de police chinois clandestins sont-ils implantés au cœur de Paris ? C'est ce qu'affirme l'ONG Saveguard Defenders. Il s'agirait de relais des autorités chinoises, qui auraient pour mission de surveiller certains ressortissants.
Officiellement, ils n'existent pas. La presse chinoise en a pourtant parlé. Des policiers de la province de Fuzhou (Chine) seraient en poste de façon clandestine et illégales, un peu partout dans le monde, en Italie, aux États-Unis ou encore aux Pays-Bas. Une équipe de France Télévisons s'est rendue à Rotterdam (Pays-Bas). Un des postes de police cachés serait abrité dans un immeuble anodin. Une femme ouvre la porte, mais affirme tout ignorer. "Nous avons juste une ambassade ici. Moi, je suis Néerlandaise, je suis née ici, j'ai grandi là, ma famille aussi. Nous n'avons rien à voir avec la Chine", confie-t-elle.
Faire pression sur les opposants
L'ONG Saveguard Defenders, qui a révélé l'affaire en Europe, affirme qu'il s'agit de sites clandestins. "La plupart du temps, cela ressemble à des immeubles résidentiels, des restaurants, des commerces. Il faut voir ça comme un réseau de personnes qui se sont engagées à assister les services de sécurité de chez eux", explique Laura Harth, directrice de campagne de l'ONG. En France, trois adresses à Paris et dans sa banlieue seraient en lien avec les services chinois. Joint par téléphone, l'un des responsables a confirmé travailler pour "la préfecture de police de la Chine" pour "des examens de santé" ou "des renouvellements de permis de conduire".
Selon des experts, ces agents seraient toutefois là pour faire pression sur les opposants, et les pousser à retourner en Chine. L'ambassade chinoise n'a pas répondu aux sollicitations de France Télévisions. Le ministère de l'intérieur affirme que la DGSI déploie d'importants moyens pour lutter contre ce type d'actions.
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