Cet article date de plus de huit ans.

Etats-Unis et Chine relancent la COP21 en ratifiant l’accord

Ouf ! La COP 21 vient spectaculairement d’être relancée avec l’annonce de la prochaine ratification des accords de Paris par la Chine et les Etats-Unis. Les deux plus gros pollueurs de la planète devraient entraîner d’autres pays avec eux.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Obama et Xi Jingpin à Shangaï, lors du G20 (septembre 2016), annoncent la ratification de l'accord de la COP21. (AFP)

180 pays ont signé les accords de Paris sur le climat. Rappelons qu’il s’agit globalement de limiter la hausse des températures à 2 degrés d’ici la fin du siècle.
 
Mais pour que cet accord prenne effet et qu’il devienne juridiquement contraignant, il faut qu’au moins 55 Etats, représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le ratifient.
A chaque Etat sa procédure, plus ou moins contraignante, pour cette ratification. Cela peut aller d’un simple décret à un vote par le Parlement.
 
Jusqu’à présent, seuls 24 pays étaient allés au bout du processus. Souvent des petits Etats insulaires, très sensibilisés car très menacés. Les pays européens étant peu pressés à l’exception de la France et de la Hongrie, seuls à avoir achevé la ratification.

Relancer l'espoir 
Il était temps qu’un évènement vienne marquer le processus de l’accord de Paris. Car les termes d’«enlisement» commençaient à fleurir dans la presse qui, à l’image du Monde (article payant), s’interrogeait sur la lenteur des pays à ratifier cet accord. «Un coup d’accélérateur sino-américain ne suffira pas à pérenniser le traité adopté lors de la COP21.»

Pourtant, c’est ce qui s’est passé lors du G20. L’annonce commune en marge du sommet à Hangzou, par la Chine et les Etats-Unis, a réveillé tout le monde. Les deux colosses économiques, champions des émissions de gaz, pèsent à eux deux 39% de cette pollution. Un bond important a donc été fait sur le premier volet, celui du volume des gaz à effet de serre. L’ONG WWF ne s’y est pas trompée et mise sur un effet d’entraînement. Le nombre des 55 pays signataires pourrait être atteint d’ici la fin 2016. Selon l’institut Climate Analytics, 32 pays se sont engagés à ratifier l’accord.
 
La Maison Blanche assure que la ratification de l'accord de Paris, comme pour la plupart des accords internationaux conclus par Washington, ne nécessite pas le feu vert du Congrès. Barack Obama ne veut pas vivre à son tour ce qu’a connu Bill Clinton avec le protocole de Kyoto, jamais ratifié par son successeur George W.Bush.
 
Brésil, Japon, Afrique du Sud, Russie et Union européenne sont encore à la traîne. Sans leur ratification, la COP21 ressemblerait à un espoir déçu. «Le climat n’est pas sauvé… mais l’Histoire va dans le bon sens», constate Greenpeace.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.