Manifestations, grève et blocage du métro plongent Hong Kong dans la paralysie
Un appel à la grève générale et la mobilisation de nombreux protestataires poursuivent les actions du week-end, marqué par de grandes mobilisations, et visent à accroître la pression sur les autorités pro-Pékin.
Ce qu'il faut savoir
Nouvelles échauffourées, grève générale et blocage du métro ont plongé lundi 5 août Hong Kong dans le chaos, les autorités accusant les manifestants de vouloir "détruire" le territoire semi-autonome et la vie de ses habitants. En vertu du principe "Un pays, deux systèmes", Hong Kong jouit jusqu'en 2047 de libertés inconnues dans le reste du pays. Mais de plus en plus de voix s'inquiètent de voir Pékin bafouer cet accord et accroître sa mainmise.
La cheffe de l'exécutif hongkongais pro-Pékin, Carrie Lam, est sortie de sa réserve lors d'une rare conférence de presse pour accuser les protestataires de "détruire" la vie des Hongkongais. Elle a également déclaré que les récentes manifestations entraînent la ville au bord d'une "situation extrêmement dangereuse". Les manifestants ont, à plusieurs reprises, réclamé sa démission.
Plus de 160 vols ont été annulés à l'aéroport de Hong Kong, l'un des plus actifs au monde, alors que les autorités du transport aérien mettaient les passagers en garde contre de possibles perturbations.
Deux mois de tensions. C'est un projet de loi controversé, lié à l'autorisation des extraditions vers la Chine qui a mis le feu aux poudres. Le texte a depuis été suspendu, mais le mouvement de contestation s'est élargi à des revendications en matière de démocratie et à la dénonciation d'un recul des libertés à Hong Kong.