Hong Kong : comment l'ancienne colonie britannique défie la Chine
Ce petit caillou de seulement 1 104 kilomètres carrés tient tête à "l'Empire du Milieu" qui, d'habitude, ne s'embarrasse pas de répressions violentes.
Un face à face à distance : d'un côté, des manifestants dans les rues toujours avides de contestations, de l'autre, la Chine déployant des blindés à la frontière entre elle et Hong Kong. Une contestation inédite en Chine, depuis le massacre de la place de Tiananmen en 1989.
Un statut problématique
Mais en 2014, les Hongkongais manifestent contre l'influence de la Chine sur l'ancienne colonie Britannique, c'est "la révolution des parapluies". Cinq ans plus tard, les contestations sont beaucoup plus violentes. Cette violence "n'existait pas en 2014. C'était un mouvement très ordonné, et qui l'est resté jusqu'à la fin", analyse Catherine Milcent, chercheuse au CNRS.
Des violences dues au statut particulier de Hong Kong. En 1987, celle-ci est rétrocédée à la Chine. Le principe est simple : un pays, deux systèmes. La ville garde alors son propre système judiciaire, législatif et garantissant des droits particuliers comme celui de manifester. Mais surtout, elle reste capitaliste, et sert de vitrine à la Chine. Celle-ci se heurte ainsi à un dilemme : paraître faible si elle n'intervient pas et risquer d'autres contestations, ou intervenir et devenir un "pays politiquement infréquentable. Cela pourrait sceller la mise en place d'une nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine", analyse François Heisbourg, président de la Fondation pour la recherche stratégique.
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