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Hong Kong : la police mène un raid au journal pro-démocratie "Apple Daily" et arrête cinq responsables

C'est la première fois que le contenu d'un article donne lieu à des arrestations en vertu de la loi drastique sur la sécurité nationale imposée l'an passé par Pékin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
La rédaction d'"Apple Daily" mise à sac par la police après l'arrestation de cinq responsables du journal pro-démocratie, à Hong Kong, le 17 juin 2021. (ANTHONY WALLACE / AFP)

Plus de 500 policiers ont débarqué au petit matin. La police de Hong Kong a arrêté jeudi 17 juin cinq responsables du journal pro-démocratie Apple Daily, dont son rédacteur en chef, lors de la seconde perquisition en moins d'un an de la salle de rédaction de ce quotidien.

Cette opération est en lien avec des articles publiés par l'Apple Daily "appelant à des sanctions" contre Hong Kong et les dirigeants chinois, selon la police. Les cinq dirigeants ont été arrêtés "pour collusion avec un pays étranger ou avec des éléments externes visant à mettre en danger la sécurité nationale".

Les membres du journal "debout et déterminés"

C'est la première fois que le contenu d'un article donne lieu à des arrestations en vertu de la loi drastique sur la sécurité nationale imposée l'an passé par Pékin. Dans un message adressé à ses lecteurs, l'Apple Daily a affirmé que la liberté de la presse ne tenait plus "qu'à un fil" à Hong Kong, mais que tous les membres du journal resteraient "debout et déterminés".

Ces arrestations sont l'ultime coup porté contre le journal du magnat Jimmy Lai, actuellement en détention pour avoir participé en 2019 à certaines manifestations pro-démocratie.

Une "violation gratuite de la liberté de la presse"

Le syndicat des journalistes du tabloïd a qualifié cette descente de "violation gratuite de la liberté de la presse" qui "témoigne de la manière dont le pouvoir de la police s'est accru dans le cadre de la loi".

Londres a réagi en accusant la Chine d'utiliser sa loi sur la sécurité nationale pour s'en prendre aux "voix dissidentes" à Hong Kong. Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a estimé sur Twitter que Pékin devait "protéger" et "respecter" la liberté de la presse en vertu des engagements pris au moment de la rétrocession en 1997 de l'ex-colonie britannique.

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