Cet article date de plus de cinq ans.

"L'été du mécontentement va se poursuivre" : à Hong Kong, Joshua Wong se bat pour la démocratie et la liberté

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Valérie Crova - Édité par Pauline Pennanec'h
Radio France

Une foule impressionnante a défilé dimanche, sous une pluie battante, lors d'une manifestation se voulant "pacifique", à Hong Kong. L’un des piliers du mouvement, Joshua Wong, explique sa lutte pour plus de libertés.

Il était le visage du mouvement des parapluies en 2014. Joshua Wong, étudiant de 22 ans, est un jeune homme pressé et fatigué. Sorti de prison en juin 2019, il se bat désormais avec son groupe Demosisto, pour la démocratie et la liberté à Hong Kong.

Aujourd'hui, Joshua est déterminé à aller jusqu’au bout de son combat, quoi qu’il lui en coûte : "'L'été du mécontentement' va se poursuivre. En septembre, il y aura un boycott des cours à l’université, et je pense qu’il y aura des manifestations monstres le 1er octobre, le jour de la fête nationale chinoise, pour défendre notre cause pour des élections libres et la démocratie."

>> L'article à lire pour comprendre la crise qui secoue Hong Kong depuis deux mois

Dimanche 18 août, une nuée de parapluies a envahi le parc Victoria, au coeur de la ville. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé en soutien au mouvement pro-démocratie. C'est la crise la plus grave que traverse la région semi-autonome depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, avec des manifestations et des actions quasi quotidiennes pour demander, notamment, le suffrage universel.

Nous exhortons le gouvernement à retirer le projet de loi d'extradition qui existe toujours, d'arrêter la brutalité policière, et d'entendre notre cause pour des élections libres

Joshua Wong

à franceinfo

Selon lui, la cheffe de l’exécutif local Carrie Lam, devenue la bête noire des manifestants, devrait démissionner. Il a d'ailleurs une demande spéciale à adresser aux autorités françaises. Carrie Lam a été élevée au rang d’officier de la légion d’honneur en 2015 avant d’être nommée à son poste par Pékin : "Carrie Lam, avec sa réputation déplorable, a autorisé la police anti-émeute à réprimer le combat des gens pour leur liberté, et cela viole les principes et valeurs du gouvernement français. Il est donc temps de révoquer cette mention honorifique." Une pétition a été lancée, elle a déjà obtenu plus de 170 000 signatures.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.