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Un appel au boycott contre le film "Mulan" après des images tournées dans le Xinjiang, où Pékin est accusé de violations des droits des Ouïghours

Des remerciements aux autorités de la région, lors du générique, ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux, les ONG des droits de l'homme appelant "les personnes éprises de libertés" à boycotter le film.

Article rédigé par Claude Guibal - Edité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants protestent contre le film Mulan et appellent au boycott, le 1er juillet 2020 à Séoul (Corée du Sud). (ED JONES / AFP)

Après la pandémie de coronavirus, l'appel au boycott. Le film Mulan, histoire légendaire d'une héroïque guerrière chinoise, produit par Disney et qui vient tout juste de sortir sur la plateforme Disney+, fait l'objet d'une controverse. Les appels au boycott du blockbuster se multiplient en raison de certaines scènes tournées au Xinjiang, région où se trouvent des camps d'internement des Ouïghours, cette minorité musulmane persécutée par Pékin. Le pouvoir est accusé de détention massive, de rééducation, de campagnes de stérilisation forcées.

Des remerciements aux autorités chinoises

Lors de la diffusion sur Disney+, des téléspectateurs ont découvert, lors du générique de fin, des remerciements du studio américain aux autorités de la région, pour leur coopération au tournage du film. Parmi ces dernières figure le bureau en charge de la sécurité publique de Turpan, une ville située à l'est du Xinjiang dans laquelle se trouvent plusieurs camps de rééducation politique de Ouïghours, selon des associations de défense des droits de l'Homme. Des remerciements qui ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux, les ONG des droits de l'homme appelant "les personnes éprises de libertés" à boycotter le film.

La superproduction de 200 millions de dollars avait déjà créé un tollé sur les réseaux sociaux en août 2019, lorsque l'actrice principale, Liu Yifei, avait apporté son soutien à la répression des manifestations pro démocratie à Hong Kong. Et très vite, le hashtag "#BoycottMulan" s'était répandu sur Twitter pour condamner son soutien à la répression policière et appeler au boycott du film. "C'est le moment pour les gens de dire à Disney à travers ce boycott que ramper devant la Chine n'est pas une façon de faire",avait réagi le militant hong kongais Joshua Wong.

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