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Les pro-démocratie battent le pavé à Hong Kong

50.000 personnes ont défilé le 1er juillet à Hong Kong pour marquer le 16e anniversaire de la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine. Comme chaque année, pour l’occasion, une bonne partie des manifestants a réclamé plus de démocratie , voire même la démission du chef de l'exécutif inféodé, selon eux, à Pékin.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Hong Kong, le 1er juillet 2013. Le ralliement pour la démocratie défile avec des drapeaux britanniques et une bannière qui annonce la couleur: «Colons chinois, dehors»... (AFP PHOTO / ALEX OGLE)

Cette désormais rituelle manifestation devenue le point de ralliement des militants pro-démocratie leur a permis de dénoncer ce qu’ils considèrent comme l'immixion croissante de la Chine populaire dans les affaires de la Région administrative spéciale.
 
Les trombes d’eau, causées par un typhon, ne les ont pas empêchés d’arpenter les rues entre Victoria Park et le quartier des Affaires, où siège le gouvernement, pour faire entendre leurs voix.
 
Pendant que certains portaient des banderoles «La démocratie, maintenant» ou «A bas le Parti communiste chinois», d'autres distribuaient des petits drapeaux de l'époque coloniale. Une sorte de nostalgie, assez récente, qui semble crisper la Chine continentale, dont «l'interventionnisme a atteint un degré tel qu'on a l'impression qu’elle veut prendre le contrôle» de Hong Kong, selon un manifestant.
 
Dans le défilé, de nombreux manifestants demandaient aussi le départ de Leung Chun-Ying, le chef du gouvernement local. Elu en 2012 par des grands électeurs, dont une majorité est réputée pro-Pékin, le N°1 de l'exécutif hongkongais s'était engagé à démocratiser la vie politique dans ce territoire de 7 millions d'habitants.
 


La Chine avait promis de laisser les habitants de l'île élire leurs dirigeants au suffrage universel direct en 2017. Mais des dirigeants à Pékin ont récemment déclaré que seuls les candidats qui font preuve de «patriotisme» et n'ont jamais critiqué le régime chinois devraient être autorisés à se présenter, ce qui fait craindre la mise à l'écart des opposants.
 
Selon une enquête annuelle publiée le 28 juin 2013 par l'Université de Hong Kong,  seuls 33% des Hongkongais se disent désormais fiers d'être chinois. Constatation est faite qu’il s’agit de l'adhésion la plus faible depuis 1998.
 
Il faut dire qu’aux revendications politiques s’ajoutent des récriminations liées à la situation sociale à Hong Kong, où les écarts socio-économiques ne cessent de se creuser.

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