Rock en culotte courte en Chine
Il faut croire que les Chinois aiment la compétition, et ne craignent aucun paradoxe. Ils n’hésitent pas à décliner le rock à la façon d’un concours de mini miss, en effaçant ce que la musique porte de contestation et de refus de l’ordre établi.
En Occident, c’est l’âge où les petites filles jouent encore à la poupée Barbie et commencent à tâter du piano. A Tianjin, quatre gamines dans le vent balancent «twist and shout» des Beatles, avec ce qu’il se doit de décibels. Les garçons ne sont pas en reste, travaillant la pause du «guitar hero».
L’ambiance est celle du spectacle de fin d’année d’une école de musique. L’âge n’est pas encore à la révolte.
En Chine, le rock s’apprend comme n’importe quelle musique. Et les instruments électrifiés ne sont pas tabou dans les écoles de musique réservées à une clientèle aisée. A 24 euros de l’heure, sans compter le prix de l’instrument, elles ne sont pas accessibles pour un paysan du Henan.
Et ces bébés groupes font des rêves qui ne sont pas forcément de leur âges: sortir un album et jouer dans des stades de 100.000 personnes.
Voilà ce que la Chine a retenu du concept. La célébrité et l’argent. No future.
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