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A Chypre, Turcs et Grecs parlent enfin de réunification
Depuis le 7 novembre 2016 et sous l’égide de l’ONU, les dirigeants chypriotes, le Grec et le Turc, tentent de trouver un accord sur la réunification de l’île, coupée en deux depuis 1974. Si les relations entre les deux communautés se sont améliorées, il reste un problème épineux, celui de la restitution des biens des personnes déplacées.
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Aujourd’hui, la partie sud de l’île, qui constitue la République de Chypre, est la seule reconnue sur le plan international. Du reste, elle est membre de l’Union européenne. La moitié nord (le tiers de l’île) envahie en 1974 par l’armée turque, s’est autoproclamée République turque de Chypre, n’hésitant pas à rappeler son attachement à Ankara. Nicosie, la capitale, est divisée en deux. Elle détient le triste privilège d’être l’ultime capitale d’Europe à être partagée.
L’élection, en mai 2015, de Mustafa Akinci à la tête de la partie turque, a ouvert la porte à la réconciliation nationale. Depuis, les négociations se poursuivent avec son homologue de la partie Sud, Nicos Anastasiades.
Les bases du futur Etat ont déjà été élaborées. Il s’agira d’une fédération, composée de deux entités, l’une au Nord et l’autre au Sud. Désormais, les discussions portent sur l’épineux chapitre des échanges de territoires, et la restitution de zones du Nord aux Chypriotes grecs.
L’exemple de la ville de Morphou, Güzelyurt en Turc, est sur ce point exemplaire (voir la vidéo ci-dessus). Avant la partition, le village était habité majoritairement par des Chypriotes grecs. Ils ont été forcés de quitter les lieux pour céder la place à 18.000 turcophones, eux-aussi bien souvent expulsés de la zone Sud.
En 1974, 15% de la population a été déplacé. 100.000 Grecs pour la moitié de Turcs. Aujourd’hui, chacun voudrait retrouver son dû, ou pour le moins être indemnisé pour cette spoliation. Ceci pose bien évidemment problème, en particulier pour l’indemnisation des victimes.
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