Cleveland : le ravisseur veut plaider non coupable
Non coupable. Alors que les faits semblent le désigner sans ambiguïté, Ariel Castro, celui dont le visage a fait le tour de la planète après la découverte de trois femmes et un enfant séquestrés dans sa maison de Cleveland dans l'Ohio, entend plaider non coupable lors de son procès à venir.
"Ariel Castro n'est pas un monstre. Il ne devrait pas être diabolisé par les médias" (Son avocat)
C'est son avocat, Me Jaye Schlachet, qui l'a indiqué mercredi, affirmant que "toutes les preuves [seraient] apportées lors de la procédure judiciaire " et qu'Ariel Castro n'est pas "le monstre " dépeint et "diabolisé " par les médias". Pour preuve, selon lui, l'homme serait un père "très soucieux du bien-être et de l'avenir de sa fille ". La fillette de 6 ans, Jocelyn, serait pourtant bien l'enfant d'une de ses captives, Amanda Berry, retenue depuis ses 17 ans dans la "maison de l'horreur".
Connu des services de police
Curieux plaidoyer, une semaine après l'arrestation d'Ariel Castro et son inculpation pour viols et séquestrations. D'autant que les enquêteurs auraient retrouvé chez lui une lettre datant de 2004 dans laquelle il se disait "prédateur sexuel " et affirmait vouloir en finir. Si ce courrier confondant n'a jamais été posté, Ariel Castro était bien connu des services de police. Il aurait été interrogé au moins huit fois, sans que rien ne soit retenu contre lui.
Le procureur américain, Timothy McGinty, en tout cas, semble rester sourd aux dénégations du suspect. Il a déjà affirmé qu'il envisageait de requérir la peine de mort contre lui, pour les violences subies par les jeunes femmes. Violences qui "dépassent l'entendement ", déclare-t-il.
> Lire Cleveland : Ariel Castro comparaît devant le tribunal et risque la peine de mort
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