De nouveaux affrontements meurtriers à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

C'est une guerre loin d'être terminée. L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont fait état, mardi 13 septembre, d'affrontements frontaliers à grande échelle qui ont fait des dizaines de morts parmi les troupes azerbaïdjanaises. De fréquentes fusillades ont été signalées le long de la frontière entre les deux pays ennemis depuis la fin de la guerre de 2020 dans la région du Haut-Karabakh.

"Mardi, à 00h05 (heure locale), l'Azerbaïdjan a lancé un bombardement intensif, avec de l'artillerie et des armes à feu de gros calibre, contre des positions militaires arméniennes en direction des villes de Goris, Sotk et Jermuk", a déclaré le ministère arménien de la Défense. Il a précisé dans un communiqué que l'Azerbaïdjan avait également utilisé des drones. Au moins 49 militaires arméniens ont été tués.

La Russie a négocie un cessez--le-feu

De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé l'Arménie d'"actes subversifs à grande échelle" près des districts de Dashkesan, Kelbajar et Lachin à la frontière, ajoutant que les positions de son armée "ont essuyé des tirs, notamment de mortiers de tranchée". Il a par ailleurs reconnu "des pertes parmi les militaires", sans donner de chiffres.

Les Etats-Unis, qui se sont dits "extrêmement inquiets", ont appelé à la cessation immédiate des combats. De son côté, la Russie a annoncé avoir négocié un cessez-le-feu, en vigueur depuis mardi matin selon Moscou. "Nous espérons que l'accord conclu à la suite d'une médiation russe sera respecté dans son intégralité", a déclaré le ministère des Affaires étrangères russe dans un communiqué.

Moscou se dit "extrêmement préoccupée par la nette dégradation de la situation". "Nous appelons les parties à s'abstenir de toute nouvelle escalade, à faire preuve de retenue", a exhorté la diplomatie russe.