Haut-Karabakh : "Nous avons besoin d'un nouveau partenaire militaire", déclare le président arménien sur France 2

"Tout le monde a été surpris par la manière dont ça s'est passé : la guerre n'a duré qu'une seule journée." Depuis Erevan, le président arménien s'est confié, jeudi 5 octobre auprès de France 2, sur la situation dans son pays, après l'exode de milliers de personnes fuyant le Haut-Karabakh, due à l'offensive éclair menée par l'Azerbaïdjan.

Vahagn Khatchatourian a expliqué que ces Arméniens "devaient choisir entre rester sur place, combattre ou bien se déplacer vers la République d'Arménie". "Je crois que la décision qu'ils ont prise [en partant] était la bonne, ils ont ainsi pu sauver une centaine de milliers de vies", a affirmé le président arménien. Une fois arrivée sur place, la mission de l'ONU n'a pu que "constater le résultat", ajoute Vahagn Khatchatourian. Sans bâtiment démoli et cadavre visible, "cela a pu être présenté comme un départ volontaire des populations, mais en réalité, (…) ce n'était pas volontaire : c'était bien un exode forcé", a martelé le président arménien.

Interrogé sur la livraison d'armes pour laquelle la France a "donné son accord", mardi, le président arménien dit avoir "besoin d'un nouveau partenaire militaire". Vahagn Khatchatourian a justifié avoir besoin "d'augmenter ses capacités de défense" car "l'Azerbaïdjan a déclaré à plusieurs reprises, ouvertement, que même notre capitale Erevan ne faisait pas partie de la république d'Arménie mais appartenait à" Bakou. "Notre objectif final est de vivre en paix avec notre voisin, avec l'Azerbaïdjan", a conclu le président arménien.