Corée du Nord, paradis de la propagande
Cette propagande peut tout à tour prendre un ton martial ou présenter un pays de cocagne. Ainsi l'agence officielle se veut menaçante vis-à-vis du Japon dans un style très rétro: «Le Japon est toujours dans la ligne de mire de notre armée révolutionnaire et si le Japon fait le moindre geste, l'étincelle de la guerre touchera le Japon en premier», a assuré KCNA dans un éditorial.
A côté de ce discours guerrier, le site officiel de la Corée du Nord ne rechigne pas en qualificatifs pour décrire le succès du socialisme local. «La République démocratique populaire de Corée est un état ouvier dans lequel toutes les personnes sont complètement libéres de l'exploitation et de l'oppression. Les travailleurs, paysans soldats et intellectuels sont les vrais maîtres de leur destin.»
Le chef de l'Etat, Kim Jong-un, est omniprésent sur l'ensemble de la propagande nord-coréenne. Ses activités sont à la une des sites officiels et déclinées à l'infini. En général, les références à son père et à son grand père, Kim Jong-il et Kim Il-sung, ne sont jamais loin. Il est vrai que dans la famille on est «grand leader» de père en fils.
L'imagerie coréenne n'est pas nouvelle. Pendant la guerre Nord-Sud (1950-1953), les Nord-Coréens avaient fait assaut de créativité pour dénoncer les Américains venus en aide au Sud (voir les images). Aujourd'hui, les Nord-Coréens savent utiliser les outils modernes, que ce soit la télévision ou Internet.
La télévision nord-coréenne recycle l'iconographie de propagande. Les Nord-Coréens n'hésitent pas à mettre en ligne leur vidéo sur un site de partage de l'oncle Sam...
...et à rendre gloire à son armée populaire. Le sit Youtube accueillerait quelque 6.000 vidéos made in DPRK (République Démocratique Populaire de Corée).
L'utilisation de Youtube montre que la Corée du Nord sait se servir d'Internet pour tenter de faire passer ses messages. Le «Suprême leader» de l'armée nord-coréenne, Kim Jong-un, a même une page facebook. Reste à savoir si elle est officielle. Le faible nombre de «j'aime» laisse penser que non.
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